Incidents en série pour plusieurs Airbus

Par latribune.fr  |   |  598  mots
Dix jours après l'accident de l'avion Air France qui reliait Rio à Paris, une série d'incidents vient d'être constatée sur des appareils Airbus. Ce jeudi, un A330 australien a été contraint à un atterrissage d'urgence après un départ de feu dans le cockpit; un A320 a été victime d'une avarie sur un réacteur et enfin un autre A320 a dû constater une fissure sur son pare-brise. Des informations qui suscitent sur Internet de nombreux commentaires.

La loi des séries ! Après l'accident de l'avion d'Air France qui reliait Rio de Janeiro à Paris qui s'est abîmé dans l'Atlantique le 1er juin dernier, une série d'incidents graves vient encore d'être constatée sur des appareils Airbus. Mercredi, un Airbus A320 affrété par un voyagiste norvégien a dû effectuer un atterrissage d'urgence sur l'île espagnole de la Grande Canarie avec 189 passagers à son bord en raison d'une avarie sur un réacteur. L' Airbus, appartenant à la compagnie de charters espagnole Iberworld et affrété par le voyagiste norvégien Ving, venait de décoller de l'aéroport de Las Palmas de Gran Canaria, principale ville de l'archipel des Canaries. Après la détection d'une avarie, l'appareil a dû retourner se poser sur l'aéroport d'où il avait décollé dix minutes plus tôt pour Oslo. L'incident n'a fait aucun blessé.
 

Ce jeudi, un Airbus A330-200 d'une compagnie à bas prix australienne, qui reliait le Japon à l'Australie, a été également contraint d'effectuer un atterrissage d'urgence sur l'île de Guam, dans l'océan Pacifique, après un départ de feu dans le cockpit. Aucun des 203 passagers et membres d'équipage n'a été blessé dans l' Airbus A330-200 de la compagnie Jetstar, qui avait décollé d'Osaka à destination de la localité de Gold Coast, à une cinquantaine de km au sud de Brisbane (est de l'Australie). La vitre droite du cockpit "a commencé à fumer puis s'est enflammée" après environ quatre heures de vol, contraignant l'appareil à effectuer un atterrissage d'urgence, selon la compagnie citée dans un communiqué. Le feu a été "éteint par l'équipage et ne s'est pas propagé au-delà du cockpit", a précisé Jetstar dans un communiqué. Des enquêteurs australiens sont partis pour Guam pour analyser l'incident. L'avion en cause est du même modèle que l'appareil d'Air France qui reliait Rio de Janeiro à Paris et s'est abîmé dans l'Atlantique début juin, tuant les 228 personnes à bord, un accident toujours inexpliqué.

Qantas a indiqué cette semaine qu'elle ne prévoyait pas de remplacer sur ses A330 les sondes qui permettent de surveiller la vitesse des avions, dans la mesure où elles proviennent de constructeurs différents de celles qui équipaient l'appareil d'Air France. Qantas a également écarté toute ressemblance entre l'accident de l'avion d'Air France et un incident survenu en octobre sur un A330 de la compagnie australienne qui avait chuté d'environ 2.000 m en quelques secondes alors qu'il volait au-dessus de l'océen Indien et avait été contraint à un atterrissage d'urgence en Australie. Une vingtaine de passagers et membres d'équipage avaient été grièvement blessés dans l'incident.

Enfin, un avion des lignes intérieures russes, avec 122 personnes à bord, a fait ce jeudi un atterrissage d'urgence à Novossibirsk (Sibérie Occidentale). Un Airbus A320 de la compagnie russe Aeroflot, assurant la liaison entre Irkoutsk et Moscou, a atterri d'urgence en raison d'une fissure sur son pare-brise, a annoncé une responsable des forces de l'ordre locales. L'incident n'a pas fait de blessés. Des enquêteurs se sont rendus sur le lieu afin d'en établir les circonstances.

Réactions aux nombreux commentaires :

En aucun cas, il n'est question de remettre en cause la réussite d'Airbus ni la qualité de ses avions. Des incidents se produisent tout aussi fréquemment sur des Boeing ou d'autres avions de différents constructeurs. Et ces incidents peuvent être du fait de la compagnie aérienne qui exploite les appareils, de la société de maintenance ou du fournisseur de l'équipement (réacteur et autres...).