La SNCF pourrait supprimer des lignes TGV

Par latribune.fr  |   |  318  mots
Suite à la chute de ses résultats, la SNCF envisage de supprimer certaines lignes TGV qui ne sont pas rentables, selon Les Echos. Les TGV entre Paris et Arras, Lille et Strasbourg ou encore Nantes et Strasbourg, et Bordeaux et Strasbourg, seraient concernées par cette mesure.

La SNCF envisagerait de supprimer certaines lignes TGV ou d'en réduire fortement la desserte dès la fin de l'année, pour faire face à la baisse de rentabilité de son activité grandes lignes, rapportent Les Echos dans leur édition de ce lundi. Seraient concernées par ces mesures les axes Paris-Arras, Lille-Strasbourg et Nantes-Strasbourg, selon Les Echos. Les arbitrages définitifs seraient rendus au printemps afin que les mesures puissent être appliquées en décembre, au moment du passage au service d'hiver 2011.

Selon le quotidien, l'entreprise publique passe actuellement en revue l'ensemble de ses lignes à grande vitesse et prépare une refonte qui pourrait se traduire par la suppression ou la forte réduction de l'offre entre certaines destinations. La SNCF souhaiterait ainsi endiguer la baisse de la profitabilité de sa branche qui était jusqu'à présent la plus rentable.

Le président Guillaume Pepy avait annoncé dès fin septembre que la SNCF afficherait des pertes sur l'ensemble de l'exercice 2009. Si le fret reste le principal foyer de pertes pour l'entreprise ferroviaire, l'activité « passagers » a également marqué le pas l'an passé, du fait d'une baisse du trafic. Selon les éléments communiqués fin septembre, ce recul a toutefois concerné essentiellement le Corail, le Thalys et l'Eurostar, alors que le TGV a résisté. Les Echos rappellent que la SNCF avait déjà réduit le nombre des trains hors des heures de pointe "pour mieux remplir les rames".

La baisse du trafic semble être directement liée au très fort ralentissement de la consommation des ménages français, notamment en ce qui concerne les loisirs. Cependant, non seulement il n'est pas certain qu'un relai équivalent soit assuré pour palier à l'arrêt des TGV entre les villes concernées, mais la baisse du trafic pourrait également s'avérer n'être que temporaire, une reprise de la consommation étant prévue en France en 2010.