EXCLUSIF Outre les pilotes, Air France demande des efforts à l'ensemble des navigants

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  301  mots
Alors que la direction souhaite obtenir 66 millions d'euros d'économies annuelles de ses pilotes sur le réseau court et moyen-courrier, elle vise également 54 millions de réductions de coûts auprès des hôtesses et stewards, dont 13 millions par le retrait d'un membre d'équipage sur les A319.

Alors qu'Air France entend réaliser 66 millions d'euros d'économies par an sur ses pilotes à partir de 2012 sur son réseau court et moyen-courrier, les hôtesses et stewards (personnel navigant commercial) seront également mis à contribution pour tenter de redresser les comptes de cette partie du réseau déficitaire. Selon des sources syndicales, la direction table sur des réductions de coûts de 41 millions d'euros par an concernant le personnel navigant commercial (PNC) moyen-courrier, auxquels il faut ajouter 13 millions qui doivent provenir du retrait d'un membre d'équipage sur les Airbus A319. Soit 54 millions.

Au final, selon un document de présentation du produit NEO ("New European Offer") délivré aux syndicats PNC le 27 janvier 2010 à l'occasion d'une réunion plénière, Air France a l'objectif de baisser les coûts de 120 millions d'euros par an sur son personnel navigant. Cet objectif est avancé pour 2011-2012 dans le document, alors que les efforts demandés aux pilotes doivent débuter à partir de 2012.

Les réactions des syndicats de personnel de cabine auraient été plutôt molles. Elles ont été beaucoup plus vives hier avec les pilotes. Interrogé par l'AFP, le syndicat Alter a dénoncé "une agression". La direction cherche à "créer un affrontement social d'ampleur" et à "diviser les populations pour mieux les attaquer", en réservant un traitement différent pour les pilotes moyen et long-courrier, a poursuivi Christophe Pesenti d'Alter (minoritaire)

Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), majoritaire, a aussi jugé que le projet n'était "pas acceptable en l'état". Il ne s'inscrit pas "dans un vrai projet stratégique comme on le souhaite", a expliqué son porte-parole, Erick Derivry.

Le produit NEO comporte un volet commercial (évolution des services au sol, à bord accompagnée de prix plus bas) et un volet d'économies.