D?autres sondes de Thales, différentes de celles qui mesurent la vitesse (les Pitot) impliquées dans l?accident de l?AF447, sont dans le collimateur de l?AESA, l?agence européenne de sécurité aérienne. Celle-ci a indiqué ce jeudi qu?un lot de sondes d'incidence Thales présentant un problème qualité va devoir être changé sur les Airbus A320. Un avis de consultation doit se terminer le 7 septembre.

L?incidence calcule l?angle formé par le nez de l?avion et sa trajectoire. L?équipage est obligé de respecter un certain angle d?incidence sous peine de décrocher. Ce qui a été le cas (pour des raisons encore à élucider) dans le vol Rio-Paris où l?action à cabrer du pilote a été telle que l?avion n?était plus porté par l?air et a décroché.

Selon l'AESA, deux Airbus, tout juste sortis d'usine, présentaient une sonde donnant une incidence inexacte. Airbus et Thales ont trouvé la source du problème: un dépôt d'huile avait été laissé lors de la fabrication des sondes, toujours selon l'EASA. En vol, lorsque la température diminue, l'huile se solidifie légèrement et ralentit le mécanisme, détaille-t-elle.

En conséquence, après consultation, les autorités envisagent de demander aux compagnies de remplacer les sondes du lot concernées. Au total, ce sont près de 1.600 sondes d'incidence Thales qui ont été ou doivent encore être changées, selon l?AFP.