Air France-KLM réduit (un peu) sa perte d'exploitation malgré le bond de sa facture kérosène

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  424  mots
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Le groupe français a publié ce vendredi une perte d'exploitation de 300 millions d'euros en 2012, en amélioration de 53 millions par rapport à 2011, et une perte nette qui se creuse à 1,19 milliard en raison des coûts de restructuration. L'année 2013 est qualifiée de "cruciale" pour la réussite du plan de restructuration.

Des résultats sans surprise pour Air France. Le groupe aérien a publié ce vendredi une perte d'exploitation de 300 millions d'euros pour l'exercice 2012, en légère amélioration de 53 millions par rapport à 2011, en dépit d'une forte hausse de sa facture de kérosène de 890 millions d'euros (à 7,33 milliards de dollars). « L'année 2012, caractérisée par un ralentissement de la croissance mondiale et une situation de récession en Europe, a cependant enregistré une forte augmentation du prix du pétrole. Dans ce contexte très difficile, nos résultats sont conformes à nos prévisions, les premiers effets du plan Transform ayant permis une réduction de la perte d'exploitation », a indiqué dans un communiqué le PDG d'Air France-KLM Jean-Cyril Spinetta.

Trafic record

Tiré par un trafic passagers record, le chiffre d'affaires progresse de 5,2% à 25,63 milliards d'euros. En revanche, plombé par 471 millions d'euros de charges de restructuration, le résultat net se creuse par rapport à l'année précédente à 1,19 milliard d'euros (il était de -809 millions en 2011). Point crucial du plan de restructuration Transform, qui vise à réduire l'endettement net de deux milliards entre 2012 et 2015, en générant deux milliards de cash flow, la dette a été ramenée à 6 milliards contre 6,5 milliards fin 2011, grâce à la cession de titres dans le système de réservations Amadeus et à la baisse des coûts unitaires de 1,1%. L'objectif début 2012 était de stabiliser la dette.

L'activité long-courrier s'est très bien comportée, grâce à une baisse des capacités qui a permis à augmenter le coefficient d'occupation et les recettes unitaire, en particulier sur l'Amérique du Nord (+10 points). En revanche, le moyen-courrier a vu ses pertes se creuser. Elles étaient de 700 millions l'an dernier.

 

Le baril à un prix élevé

Pour 2013 est qualifiée de « cruciale », par Jean-Cyril Spinetta pour « la réussite du plan Transform et le retour à la rentabilité pérenne » d'Air France-KLM. Après une année 2012 à définir un nouveau projet industriel, à renégocier les accords collectifs avec les syndicats, tous les leviers du plan de restructuration sont prêts à être mis en oeuvre en totalité. Néanmoins, le groupe ne se hasarde pas à faire des prévisions. « En 2013, nous maintiendrons une stricte discipline dans la gestion de nos capacités et la maîtrise de nos investissements et de nos coûts » a simplement déclaré le PDG d'Air France-KLM. Au regard des hypothèses de croissance pessimistes en Europe en 2013 et de la remontée des prix du baril depuis trois semaines, l'année s'annonce difficile.