La Cour des comptes dénonce le prix des péages autoroutiers

Par latribune.fr  |   |  319  mots
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Dans un rapport publié ce mercredi 24 juillet, la Cour des comptes dénonce la cherté des péages autoroutiers. Les Sages de la rue Cambon estiment que les négociations entre l'Etat et les sociétés autoroutières se font toujours au profit de ces dernières.

Voilà une nouvelle qui plaira sûrement aux automobilistes sur la route des vacances... La Cour des comptes dénonce la cherté des péages autoroutiers - qui avaient augmenté de 1,9% le 1er février 2013 - dans un rapport publié ce mercredi 24 juillet. Les Sages de la rue Cambon reprochent également à l'Etat de ne pas assez s'imposer dans la fixation des tarifs négociés avec les sociétés autoroutières depuis leur privatisation en 2006. 

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Les relations entre l'Etat  et les groupes privés Vinci Autoroutes, APRR (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône) et Sanef (Société des autoroutes du Nord et de l'Est de la France) - qui représentent, à elles seules, les trois quarts du réseau autoroutier français - sont fixées par des contrats de concessions. "Le rapport de force apparaît plus favorable aux sociétés concessionnaires" qu'aux pouvoirs publics, juge la Cour des comptes.

Des augmentations de tarifs supérieures à l'inflation

Ce bras de fer faussé se fait au détriment des usagers, qui voient le prix des péages augmenter pour financer l'entretien et la modernisation des autoroutes, ainsi que le réaménagement vert. D'après l'institution, le système retenu pour calculer l'évolution des tarifs a ainsi conduit à des augmentations "supérieures à l'inflation". Au final, Vinci Autoroutes, APRR et Sanef ont touché, en 2011, 7.6 milliards d'euros grâce aux péages.

Autre problème ciblé par la Cour, le manque d'exigeance de l'Etat "en cas de non-respect de leurs obligations par les concessionnaires, qu'ils s'agisse de préserver le patrimoine, de respecter les engagements pris dans les contrats de plan ou de transmettre les données demandées". Les Sages recommandent donc de "mettre en oeuvre des dispositions contraignantes" et de "réaliser systématiquement une contre-expertise (...) de tous les coûts prévisionnels des investissements".