Grève reconduite à la SNCM malgré les promesses du gouvernement

Par latribune.fr  |   |  266  mots
Suivie mercredi à 65% par le personnel navigant, le mouvement de grève de la SNCM a été reconduit pour ce jeudi, et devrait s'étendre au personnel sédentaire, en congés la veille.
Non convaincus par les promesses du Premier ministre, les syndicats de la SNCM, qui ont lancé mercredi une grève très suivie, ont reconduit leur mouvement pour ce jeudi, dénonçant un "abandon" du plan de sauvetage de la compagnie maritime aux 2.600 salariés, en pleine tourmente.

Ce n'est pas fini. Suivie mercredi à 65% par le personnel navigant, le mouvement de grève de la SNCM a été reconduit pour ce jeudi, et devrait s'étendre au personnel sédentaire, en congés la veille. Six des huit bateaux qui devaient desservir la Corse et le Maghreb - les deux autres sont en hivernage - devraient ainsi de nouveau être immobilisés.

Pour rappel, la grève a été lancée après l'annonce mardi par le Premier ministre, dans un courrier au député PS Patrick Mennucci, candidat à la mairie de Marseille, de 30 millions d'euros d'apport supplémentaire de l'Etat. En contrepartie, il exige toutefois "la mise en place dans des délais désormais rapides des mesures de redressement", soulignant que "cette solution devra être mise en lien avec l'actionnaire majoritaire", Veolia-Transdev.

"C'est un revirement important"

Mais selon le délégué CFE-CGC Maurice Perrin, les déclarations de Jean-Marc Ayrault "cachent en réalité l'abandon du plan tel qu'il a été voté par l'ensemble des actionnaires". Ce programme devait permettre d'économiser 70 millions d'euros par an et d'atteindre la rentabilité en deux ans, via la suppression de 500 postes et le renouvellement des navires.

C'est "un revirement important", "une remise en cause du projet industriel bâti par le management, partagé avec les salariés et soumis dernièrement au vote des marins", confirme à l'AFP une source proche du dossier.

Quoi qu'il en soit, selon la direction, avec l'immobilisation des bateaux, "plus de 4.000 clients (seront) touchés sur les deux premiers jours, pour un coût de près de 1 million d'euros".