Le Boeing MH370 volait plus vite qu’estimé, les recherches déplacées (Malaysia Airlines)

Par latribune.fr  |   |  414  mots
Les recherches des débris de l'avion ont repris dans une nouvelle zone de l'océan indien en raison de nouveaux calculs de trajectoire. Le B777 volait plus vite qu'estimé, ce qui implique une consommation de carburant accrue et une distance parcourue réduite.

Après la suspension, jeudi, des opérations pour cause de mauvais temps, les recherches des débris du Boeing 777 de Malaysia Airlines ont repris vendredi dans le sud de l'océan indien. Mais dans une autre zone, située à 1.100 km au nord-est de celle où se concentraient depuis une semaine les recherches. Cette nouvelle zone à s'étend sur 319.000 km2, à environ 1.850 km à l'ouest de Perth (contre 2.500 km pour la zone précédente).

Piste la plus crédible

Cette modification de la zone de recherches est la conséquence de nouveaux calculs de trajectoire de l'appareil. Selon l'Agence australienne de sécurité maritime (AMSA), les nouvelles informations "indiquent que l'avion volait plus vite que ce qui avait été estimé, ce qui implique une consommation plus importante de carburant et une réduction de la distance possible parcourue par l'avion vers le sud dans l'océan Indien".

Selon l'Agence australienne de sécurité des transports (ATSB), pour qui cette piste est la plus crédible, la trajectoire potentielle de l'avion est susceptible d'être encore affinée au gré des analyses réalisées par l'équipe d'enquête internationale", précisant que l'Australie allait repositionner ses satellites en conséquence.

 

Toujours pas de débris

Depuis la disparition du vol MH370, le 8 mars, des centaines de débris ont été détectés par satellite dans le sud de l'océan Indien. Ces deux derniers jours, la Thaïlande et le Japon ont annoncé avoir repéré au total plus de 300 objets flottants dont les plus grands mesuraient 15 mètres. D'après un officiel cité par l'agence japonaise Jiji, ces objets appartiennent "très probablement" à l'appareil. Aucun débris n'a encore été récupéré par les navires croisant dans la zone.

Il semble toutefois très plausible que ces pièces aient dérivé depuis le point d'impact de l'avion, le trafic maritime étant réduit dans le sud de l'océan Indien, avec peu de déchets. Bientôt trois semaines après la disparition de l'avion, chaque jour compte dans les efforts entrepris pour récupérer les boîtes noires qui émettent théoriquement des signaux de détresse pendant une trentaine de jours. Pour tenter de capter ces signaux, il faut au préalable définir la bonne zone de recherches de l'impact de l'avion avec l'océan et de la réduire au maximum. Pour cela, il faut trouver les débris et travailler sur l'analyse des courants.