Grève à la SNCF : le mouvement reconduit malgré une mobilisation qui faiblit

Par latribune.fr  |   |  361  mots
Le taux de participation à la grève dépassait en effet à peine les 14% lundi matin, contre près de 28% au premier jour, selon la direction de la SNCF. /Reuters
Les assemblées générales de cheminots en grève ont toutes reconduit lundi "à une large majorité" le mouvement lancé par la CGT-Cheminots et SUD-Rail pour protester contre la réforme ferroviaire, qui doit être débattue à partir de mardi à l'Assemblée nationale, a annoncé à l'AFP la CGT-Cheminots.

Le mouvement est toujours en cours à la SNCF après six jours de grève. Les assemblées générales de cheminots en grève ont en effet reconduit lundi "à une large majorité" le mouvement lancé par la CGT-Cheminots et SUD-Rail pour protester contre la réforme ferroviaire. Celle-ci doit être débattue à partir de mardi à l'Assemblée nationale.

La direction ne parvient pas à calmer les cheminots

"Le résultat des AG (assemblées générales, ndlr) est sans appel: toutes ont reconduit le mouvement" une septième journée, a relevé Thierry Nier, porte-parole de la CGT-Cheminots, premier syndicat de la compagnie ferroviaire.

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La CGT et SUD ont par ailleurs appelé les cheminots à manifester à Paris mardi, au premier jour des débats à l'Assemblée. Le rassemblement à proximité du Palais-Bourbon "nous ayant été refusé", la manifestation aura lieu "aux ateliers de l'Ourcq", au nord-est de Paris, a indiqué le représentant de la CGT.

La première rencontre entre les syndicats et la direction de la SNCF lundi matin n'aura donc pas suffit à désamorcer la situation.

"Absence de relation" entre les revendications et le projet de loi contesté

Différents sujets ont été abordés tenant à la "politique sociale de l'entreprise", notamment les augmentations de salaires, le temps de travail, les embauches, selon la direction, qui souligne "l'absence de relation" entre ces thèmes et le projet de loi sur la réforme ferroviaire, à l'origine du mouvement.

L'entreprise a indiqué avoir proposé aux quatre syndicats représentatifs de l'entreprise (CGT, Unsa, SUD-Rail et CFDT) "d'engager un processus de dialogue social structuré" autour de "priorités définies d'entente avec toutes les organisations syndicales représentatives".

A noter toutefois que la participation au mouvement, elle, faiblit peu à peu. Le taux de participation à la grève dépassait en effet à peine les 14% lundi matin, contre près de 28% au premier jour, selon la direction de la SNCF. Mais "la mobilisation reste importante", notamment chez les conducteurs, les contrôleurs, les agents de maintenance des voies et les personnels des guichets, a tempéré Thierry Nier.