Djebbari veut faire rouler de plus en plus de trains de nuit d'ici 2030

Par latribune.fr  |   |  433  mots
"Mon ambition, c'est que des trains de nuit relient Paris aux capitales européennes: Madrid, Rome, Copenhague, peut-être même Stockholm", a indiqué le ministre des Transports, rappelant que le Paris-Vienne doit être relancé lundi et le Paris-Berlin fin 2023. "Nous avons également un projet de ligne qui relierait Strasbourg et Luxembourg à Barcelone, en passant par Metz, Nancy, Montpellier et Perpignan", a-t-il ajouté. (Crédits : Reuters)
Avec l'ouverture de nouvelles lignes dans l'Hexagone et en Europe, et avec la modernisation des lignes existantes, le ministre des Transports a annoncé un ambitieux projet de multiplication de trains de nuit qui sera lancé entre 2026 et 2030. Il prévoit aussi un investissement d'au moins 800 millions d'euros dans le matériel roulant.

Le gouvernement entend lancer entre 2026 et 2030 plusieurs trains de nuit supplémentaires, avec du matériel neuf qui serait loué à des sociétés spécialisées, de même qu'il veut multiplier les liaisons nocturnes entre métropoles européennes, a affirmé dimanche le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari.

"Je souhaite que nous ayons une dizaine de lignes nationales de train de nuit à l'horizon 2030", a précisé le ministre. Et de citer les liaisons de Paris à Briançon, Nice, Rodez et Albi, Latour-de-Carol, Tarbes, Bayonne et Saint-Sébastien (Espagne), ainsi que de Paris à Perpignan, Cerbère et Barcelone et de Paris à Toulouse, Montpellier et Marseille. Il a ajouté les liaisons transversales Metz/Genève - Nice/Barcelone/Bordeaux et Bordeaux-Nice.

Des lignes qui existent déjà

Une partie de ces lignes existent déjà, comme Paris-Nice -relancée en mai-, Paris-Tarbes-Lourdes -relancée dimanche soir-, ou Paris-Rodez qui serait prolongé à Albi. Leur exploitation pourrait être rationalisée avec des parcours communs des voitures sur une partie du parcours, ou pas. "Les choix d'exploitation restent à faire", dit-on au ministère. Le Premier ministre Jean Castex a également annoncé récemment une prochaine relance du train de nuit Paris-Aurillac.

"Je veux qu'il y ait plus de trains de nuit européens", a aussi ajouté Jean-Baptiste Djebbari, précisant: "Pour en créer de nouveaux, je travaille au lancement début 2022 d'un appel à manifestation d'intérêt." "Mon ambition, c'est que des trains de nuit relient Paris aux capitales européennes: Madrid, Rome, Copenhague, peut-être même Stockholm", a-t-il indiqué, rappelant que le Paris-Vienne doit être relancé lundi et le Paris-Berlin fin 2023. "Nous avons également un projet de ligne qui relierait Strasbourg et Luxembourg à Barcelone, en passant par Metz, Nancy, Montpellier et Perpignan", a-t-il ajouté.

Un investissement d'au moins 800 millions d'euros

Concernant le matériel roulant, "les voyageurs veulent des trains de nuit confortables, et c'est normal. Les voitures-lits feront donc leur retour, en complément des voitures-couchettes et des places assises", a-t-il annoncé. "Je compte faire en sorte qu'un nouveau matériel roulant soit développé", qui serait "livré entre 2025 et 2030", a souligné le ministre. Il comprendrait quelque 300 voitures, une trentaine de locomotives et deux ateliers, soit un investissement d'"au moins 800 millions d'euros""Pour les financer, la meilleure option est que l'Etat fasse appel à une ou plusieurs sociétés de location, qui assureront la commande et la gestion des matériels roulants", a-t-il estimé. "Les procédures pourraient être lancées début 2022, pour de nouvelles lignes de nuit à partir de 2026", a précisé le ministre.

(avec AFP)