La patronne d'Air France présente de « profondes et sincères excuses » pour les retards et annulations

Par latribune.fr  |   |  577  mots
Anne Rigail, la directrice générale d'Air France. (Crédits : LT)
L'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle a été perturbé par des grèves le week-end dernier. Des milliers de passagers n'ont pas pu récupérer leurs bagages. Alors qu'un nouveau préavis de grève a été déposé pour le week-end prochain, Anne Rigail, la directrice générale d'Air France promet que ses équipes travaillent sans relâche pour résoudre les problèmes de « réacheminement » des bagages.

A l'heure des premiers départs en vacances, c'est la pagaille dans les aéroports. La France n'est pas épargnée par les grèves et les annulations de vols. Ce week-end, des dizaines ont été annulés à l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, suite à un mouvement social des salariés du gestionnaire des aéroports parisiens, le groupe ADP, dont des pompiers, entrainant notamment des problèmes dans l'acheminement des bagages. De nouveaux dysfonctionnements menacent de se reproduire le week-end prochain, premier week-end des vacances scolaires, alors qu'un nouveau préavis a été déposé. Dans ce contexte particulièrement tendu, la directrice générale d'Air France s'est fendue d'un communiqué lundi dans lequel elle présente ses « profondes et sincères excuses » après des perturbations de vols ces derniers jours.

La situation découle des « mouvements sociaux qui ont très fortement perturbé le fonctionnement des trieurs bagages » vendredi à Roissy-Charles-de-Gaulle (CDG), explique la dirigeante. « Le réacheminement à destination de la totalité des bagages retardés prendra jusqu'à plusieurs jours », a souligné Anne Rigail dans son message aux clients, alors que des milliers de bagages sont en souffrance. « L'ensemble des équipes Air France travaille sans relâche à votre service pour résoudre les situations les plus complexes, en particulier en matière de réacheminement » des bagages, a promis encore la dirigeante d'Air France.

Des milliers de passagers privés de bagages

Quelque 17.000 bagages sont concernés, selon une source aérienne. De son côté, ADP, le gestionnaire des aéroports parisiens minimise. ADP a reconnu que la grève avait affecté le tri des bagages, mais seulement à hauteur de 15 vols sur 1.300 vendredi, soit 1.500 bagages. Selon un porte-parole, c'est « un souci informatique au niveau des compagnies (qui) a causé le plus gros des dommages ».

Les passagers privés de bagages à l'arrivée et ayant engagé des frais de première nécessité (vêtements, produits d'hygiène) peuvent en demander le remboursement à la compagnie. Si le bagage n'a pas été retrouvé sous 21 jours, son propriétaire peut être dédommagé jusqu'à quelque 1.607 euros, justificatifs à l'appui, aux termes de la convention de Montréal régissant certains volets des voyages aériens.

« Dysfonctionnements externes »

Le secteur du transport aérien, confronté à une reprise rapide de l'activité, peine à recruter. Et les revendications salariales perturbent un peu plus l'activité déjà sous tension. Dans ce contexte, la dirigeante d'Air France a défendu sa compagnie en soulignant qu'elle avait continué à embaucher malgré les incertitudes liées à la crise sanitaire. « Nous avons également demandé, dès janvier dernier, à l'ensemble de nos sous-traitants et partenaires de se préparer à une demande forte de voyages, à 90% du niveau de 2019 », a-t-elle plaidé.

« Malheureusement, nous devons constater que depuis ces deux dernières semaines, nos opérations sont très fortement dégradées par des dysfonctionnements externes, qu'il s'agisse de mouvements sociaux aéroportuaires ou de dysfonctionnements d'infrastructures », a reconnu encore Anne Rigail.

En effet, l'été s'annonce très difficile pour le secteur qui peine à retrouver son efficacité opérationnelle après la pandémie et connaît de nombreux mouvements sociaux, au sein de compagnies comme d'installations aéroportuaires. Lundi, ce sont les pilotes de la compagnie scandinave SAS qui se sont mis en grève après l'échec de négociations salariales, ce qui va se traduire par l'annulation d'un vol sur deux.

(Avec AFP)

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