Pour Lufthansa, il n'y aura demain qu'une douzaine de grandes compagnies aériennes mondiales

Par latribune.fr  |   |  330  mots
Carsten Sporh, président du directoire de Lufthansa
Carsten Sporh, le président du directoire du groupe allemand estime que le ralentissement économique va favoriser la consolidation du secteur. Le groupe allemand compte en être un acteur dynamique. Pour lui, seules une douzaine de compagnies se partageront les liaisons internationales au niveau mondial.

C'est connu, tout ce qui affaiblit les compagnies aériennes comme la flambée du prix du pétrole ou le ralentissement économique, est favorable à la consolidation du secteur aérien.

"S'il y a un aspect positif à trouver au ralentissement économique, c'est celui-ci", a déclaré Carsten Spohr, le président du directoire de Lufthansa, lors d'une rencontre lundi soir avec la presse.

Locomotive de la consolidation en Europe depuis près de 15 ans avec les rachats de Swiss en 2005, Austrian en 2009, puis Brussels Airlines en 2016 (après avoir pris 45% en 2008) et Air Berlin en 2017, le plus grand groupe de transport aérien européen entend continuer à faire des emplettes.

"Nous voulons et allons jouer un rôle actif dans la consolidation", a indiqué Carsten Spohr, précisant que L'Europe "est en retard sur la consolidation" et que "les résultats financiers de plus en plus mauvais des compagnies, aussi chez nous, vont accélérer" les fusions et acquisitions.

Ce mouvement de consolidation sera mondial. Comme d'autres personnalités du secteur l'ont déjà dit dans le passé, le patron de Lufthansa estime qu'une douzaine de compagnies seulement se partageront à terme le marché aérien des grandes liaisons internationales.


"Le secteur évolue vers une douzaine de compagnies agissant mondialement" et opérant les grandes liaisons internationales, en plus de plus petites compagnies nationales ou régionales, a déclaré Carsten Spohr : "trois aux Etats-Unis, trois en Chine, trois dans le Golfe et trois en Europe".

Résister aux low-cost

Pour l'heure, Lufthansa est bien occupé à redresser sa filiale low-cost Eurowings, laquelle ne parvient pas à digérer le rachat d'Air Berlin alors que la concurrence des low-cost en Europe, notamment celles de Ryanair et d'Easyjet, sur le marché allemand, entraîne une "guerre des prix unique au monde" selon Carsten Spohr.

"Nous n'allons pas nous laisser chasser de notre marché domestique" a prévenu le dirigeant allemand estimant que Lufthansa "a la force financière pour résister" à cette concurrence.