Procès UberPop : 1 million d'euros d'amende requis contre Uber France

Par latribune.fr  |   |  324  mots
Thibaud Simphal et Pierre-Dimitri Gore-Coty étaient poursuivis pour "organisation illégale d'un système de mise en relation de clients avec des personnes qui se livrent au transport routier de personnes à titre onéreux" sans être une entreprise de transport, un taxi ou un VTC.
Uber France est poursuivie en justice pour UberPop, son application controversée de transports entre particuliers. Mais une autre amende de plusieurs dizaines de milliers d'euros a été requise contre les dirigeants Thibaud Simphal et Pierre-Dimitri Gore-Coty.

Vendredi 12 février, le parquet a requis 1 million euros d'amende contre la plateforme Uber mettant en relation passagers et chauffeurs, poursuivie pour son application controversée de transports entre particuliers UberPop, suspendue par la filiale française du géant américain depuis juillet.

Respectivement 50.000 et 70.000 euros d'amende ont par ailleurs été requis contre son directeur général Thibaud Simphal et le directeur d'Uber pour l'Europe de l'Ouest à l'époque des faits, Pierre-Dimitri Gore-Coty. L'interdiction de gestion, d'administration et de direction de toute entreprise pendant 5 ans a également a également été requise contre les deux dirigeants.

"Organisation illégale d'un système de mise en relation de clients"

Pour rappel, Thibaud Simphal et Pierre-Dimitri Gore-Coty étaient poursuivis pour "organisation illégale d'un système de mise en relation de clients avec des personnes qui se livrent au transport routier de personnes à titre onéreux" sans être une entreprise de transport, un taxi ou un VTC. Ce qui représente une infraction au regard de la loi Thévenoud du 1er octobre 2014.

Un porte-parole d'Uber France a réagi:

"Uber a débuté ses opérations en France il y a quatre ans. Depuis lors, nous nous efforçons d'améliorer la mobilité dans les villes françaises, au profit des passagers comme des chauffeurs.
Ce que révèle ce procès, tout comme ce que révélera celui de Heetch dans quelques mois, c'est que des réformes de bon sens sont aujourd'hui indispensables pour permettre à plus de gens d'exercer comme chauffeur et à plus de gens de se déplacer simplement, en un  clic sur un smartphone.
Les nouvelles technologies peuvent déstabiliser, tout particulièrement les industries traditionnelles et ceux qui y travaillent. Pour autant, le passé a montré que les nouvelles technologies permettent également d'améliorer considérablement la vie des gens."

Pour l'heure, le tribunal correctionnel de Paris a mis son jugement en délibéré au 9 juin.