
Dans le procès des dirigeants d'Uber France et Europe, se déroulant ces jeudi et vendredi, les parties civiles réclament plus de 100 millions d'euros de dommages et intérêts pour le préjudice subi à cause d'UberPop, offre de la plateforme désormais suspendue et qui mettait en relation passagers et chauffeurs non professionnels.
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Dans le détail, trois des parties civiles assistées de Maître Jonathan Bellaiche (la fédération nationale des artisans taxis (FNAT), la fédération nationale des taxis indépendants (FNTI), la fédération française des taxis de province (FFTP)), sollicitent la réparation du préjudice causé par UberPop. Chacune d'entre elles réclament ainsi 34,5 millions d'euros de dommages et intérêts pour le préjudice financier subi ainsi que 215.000 euros pour le préjudice moral lié à la détérioration de l'image de la profession de taxi. Soit un total de 103,7 millions d'euros.
Les parties civiles défendues par Maître Bellaiche considèrent qu'UberPop a eu pour conséquence de tuer la profession de taxi, rendant accessible à tout type d'individu le transport de personnes à titre onéreux.
"UberPop est un moyen, pas une fin"
Par ailleurs, en mettant en place le service UberPop, Uber s'est inscrite dans une politique d'acquisition de clients, en fidélisant le consommateur avec des tarifs attractifs et défiant la concurrence, considèrent-elles.
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Du fait de cette application, les taxis ont nécessairement perdu une importante part de marché, de clients qui se sont nécessairement tournés vers Uber après l'arrêt d'UberPop, fait valoir leur avocat. Selon lequel, le service UberPop a été un outil marketing pour Uber , lui permettant d'acquérir du client en le détournant du taxi.
En outre, Thierry Guicherd, porte parole du collectif Taxis de France, demande quant à lui des dommages et intérêts pour la dépréciation de la valeur de sa licence. S'il obtient gain de cause, alors la multinationale pourrait alors se voire contrainte de débourser quelques millions, voire quelques milliards.
"Uber fait de la gestion économique du risque juridique"
Maître Jonathan Bellaiche analyse :
"Uber fait de la gestion économique du risque juridique. Ils sont prêts à payer le prix du risque, de par leur puissance économique, médiatique, et de la popularité qu'ils ont auprès du consommateur".
"Aujourd'hui la délinquance 2.0 est beaucoup plus dangereuse que la délinquance de banlieue", poursuit-il. Avant de conclure:
"Si UberPop s'est présenté comme du partage de frais, les taxis veulent maintenant en partager les recettes".
Le procès se poursuit ce vendredi. le tribunal devrait mettre son jugement en délibéré.
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Elle se revend comme tous les fonds de commerce, les titres de sociétés, les actions Ca s'est le système capitaliste qui le permet et que vous défendez quand ça vous arrange.
- l'état qui touchait sa grasse dîme
- le taxi (qui en avait les moyens) qui avait de fait un monopole et un boulot garanti à vie, même (et surtout) sans diplôme genre bac +2, bac +3...
ce système n'avait d'avantage que pour les intéressés ci-dessus, car l'usager n'y trouvait pas son compte, et là c'était un fait notoire où abondent les histoires (au mieux refus de course et en toute conscience de l'impunité, au pire trajet x 2 pour étrangers naïfs : du vécu récent). NDLR : Bien sûr, les gens biens existent dans toutes les professions mais le système favorisait ces abus.
Avec la disparition de la nécessité de la connaissance du terrain (GPS) et de l'intermédiation (centrale d'appel = smartphone), ce modèle est condamné, UBER ou pas, à moins de supprimer GPS et Smartphones. Je ne parle pas des voitures automatiques qui menacent les chauffeurs (UBER ou pas) et les assureurs à terme.
Ce sera certainement un léger mieux pour l'usager, qui aura le choix, le prix et le contrôle. Léger car une jungle n'est pas non-plus ce qui etait souhaitable en matière de transport. Mieux quand même à cause des abus mentionnés.
Ce sera certainement moins bien pour les deux intéressés ci-dessous.
Evidemment, en reflexion de fond, on peut se demander s'il est souhaitable de remplacer l'imperfection humaine, aussi abjecte soit-elle parfois, par la perfection de la machine
Mais c'est un autre débat.
Non, je t'explique, 99% des taxis ont acheté leurs licence et ce n'est pas du black puisqu'il faut l'autorisation de la préfecture,et s'acquitter des droits de mutations aux impôts, et celles ci n'était pas délivrée gratuitement,
Maintenant pour info,pour avoir une plaque gratuite,il faut s'inscrire sur liste, après 20 ans d'attente ,on peut espérer en avoir une, et attend c'est pas fini, il est obligatoire de l'exploiter 15 ans, obligatoirement le soir, c'est que la qu'on peut la vendre, donc total (20 ans d'attente+ 15 ans d'exploitation) = 35 ans de boulot ......à 11 h par jours 6/7j si ce n'est 7/7j. Bisou à toi payé par Uber
Les syndicat des taxis réclames 100 millions....admettons, dans ce cas ils ne verront pas d'inconvenant à ce que l'état fasse payer aux syndicats, l'ensemble des couts de réparation des dégradations faites par les taxis, et la perte financière de toutes les entreprises/particuliers à cause de ces gréves.
C'est une bonne chose qu'uberpop soit arrêté, il faut des règles et un cadre de jeu pour tous métiers, mais arrêtez de nous ressortir le coût de la licence à toutes les sauces.
Lorsqu'un particulier ouvre une boulangerie, il peut soit racheter un fond de commerce, soit ouvrir un nouveau point de vente. il a le choix
Si vous vouliez plus de licences dispos, il fallait faire pression auprès de la commission qui les a limité volontairement.
Sur ceux, je m'en vais écrire ma petite lettre au président, car la valeur de boite de location de vélo a été divisée par 10 depuis l'arrivée des Velib....
Celui ci dessus en est un exemple flagrant...
En quoi le remboursement de sa licence par une société prédatrice qui lui a volé sa clientèle et son travail vous gêne t'il puisqu'il ne vous en coûtera rien à vous...
N'est-il pas logique dans une société de droit et d'équité de demander réparation lorsqu'on a subi un préjudice au.auriez vous fait à sa place?
Comme si cela ne suffisait pas, ils ont aussi décidé de spéculer sur la licence en elle-même afin de gagner plus d'argent.
Si l'ensemble des taxis se faisaient rembourser leur licence par l'Etat (comme ces derniers l'ont demandé lors de la rencontre avec le Premier Ministre fin janvier), ça commencera sûrement à vous déranger plus, sachant que cela sera le contribuable qui devra payer.
Le service des taxis a été exécrable et très cher pendant des années; heureusement qu'il y a eu une société comme Uber pour changer les choses. En espérant que la part des chauffeurs de taxis se reduise encore !
De plus: il me semble que vous avez manifesté contre le rapport Attali :-)
Effet boomerang.... Tant pis pour vous !