Une grève à fort impact financier pour la SNCF. Selon une porte-parole de la compagnie citée lundi par l'AFP, le mouvement social lancé mercredi 1er juin coûte "plus de 20 millions d'euros par jour" à l'entreprise. Ce chiffre tient compte du transports de voyageurs ainsi que du fret.

Cette communication n'est pas un hasard : elle intervient au sixième jour consécutif de grève - le treizième depuis mars - alors que doivent s'ouvrir lundi des négociations sur l'organisation du temps du travail à la SNCF. Les syndicats, CGT et SUD principalement, s'opposent également au projet de loi Travail.

Une somme proche des bénéfices 2015 de la SNCF

Dans une interview au Journal du dimanche, Guillaume Pépy, le président du groupe ferroviaire, a expliqué que le coût du mouvement "atteint aujourd'hui près de 300 millions d'euros". L'estimation inclut par exemple le manque à gagner sur les billets, le remplacement des trains par les autocars ou encore la baisse d'activité sur le transports de marchandises.

Cette somme de 300 millions d'euros est à comparer aux 377 millions d'euros de bénéfice net dégagé en 2015 (hors les dépréciations massives d'actifs pour plus de 12 milliards d'euros).

La facture devrait même encore s'alourdir avec les inondations de la semaine dernière et le coût des travaux de remise en état du réseau, "des dizaines de millions d'euros" selon la porte-parole de la SNCF, ajoutant que "les infrastructures sont très abîmées".

Trafic perturbé

Pour ce sixième jour de grève, le trafic sera perturbé : il faudra compter 1 Intercités sur 3, 6 TGV sur 10 et 6 TER sur 10 en moyenne. L'axe Sud-Est est le plus touché avec 50% des TGV qui circuleront ce lundi.

En Île-de-France, un tiers des RER B circuleront, et 25% des RER C, toujours fermé dans Paris intra-muros à cause de la crue de la Seine.