SNCF : les contrôleurs lèvent le préavis de grève pour le Nouvel An

Par latribune.fr  |   |  569  mots
(Crédits : BENOIT TESSIER)
L'ensemble des syndicats ont signé l'accord sur les nouvelles propositions de la direction. Ainsi, le préavis de grève est levé pour le Nouvel An, une annonce saluée par la Première ministre, qui a félicité « l'esprit de responsabilité » des chefs de bord.

[Article publié le 23 décembre à 11H21 et mis à jour à 12H45]

Le week-end du Nouvel An est sauvé. Il n'y aura pas de grève. Les quatre organisations syndicales de la SNCF ont en effet signé l'accord portant sur les nouvelles propositions de la direction. Le préavis de grève pour le Nouvel An est ainsi levé, a annoncé la SNCF ce vendredi, à l'approche d'un week-end de Noël déjà fortement perturbé. Suite à cette annonce, la Première ministre, Elisabeth Borne, a « salué l'esprit de responsabilité » des chefs de bord.

« Je salue l'esprit de responsabilité qui prévaut ce matin à la SNCF en prévision du week-end du Nouvel An. Le dialogue social permet toujours de trouver le meilleur chemin pour les salariés et les entreprises », a déclaré la cheffe du gouvernement sur Twitter.

Le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, a également enjoint à ce que « le service soit désormais pleinement assuré pour le week-end du Nouvel An ».

Cet accord « acte des mesures fortes pour une vraie reconnaissance du métier de chef de bord », a salué le groupe public dans un communiqué, indiquant malgré tout que « les perturbations resteront inchangées pour ce week-end », même si la SNCF a évoqué l'objectif d'un « retour à la normale dans les tous prochains jours ». « Toutes les conditions sont maintenant réunies pour que l'ensemble des chefs de bord reprennent le travail », a ajouté la SNCF.

« La direction se félicite que ce soit par le dialogue social avec les représentants élus des cheminots qu'une sortie de conflit soit trouvée », s'est réjoui SNCF Voyageurs.

Ce matin, son président, Christophe Fanichet, avait déjà affiché sa confiance au micro de France Inter. « Je pense qu'on a tout donné pour qu'aujourd'hui, à midi, on puisse dire que ce projet d'accord nous permettra de sauver le week-end du Nouvel An », avait-il déclaré en évoquant des mesures « très fortes ».

Mesures complémentaires

Les nouvelles propositions de la direction comprennent notamment la création d'une « ligne métier ASCT » (chef de bord), qui réunit tous les contrôleurs sous la même casquette, a indiqué une source syndicale à l'AFP. 160 emplois supplémentaires devraient être créés dès 2023, et 40 emplois de plus « dans les trains sensibles ». Des embauches qui s'ajoutent aux 350 déjà prévues.

De plus, la « prime de travail » des contrôleurs passerait à 720 euros bruts annuels et non pas à 600 euros comme cela était proposé initialement. Une somme qui s'ajoute à la hausse des salaires obtenue dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO) début décembre, fixant une revalorisation salariale moyenne de près de 6% en 2023 pour les cheminots, selon la direction. « Et pour les chefs de bord TGV, on a même ajouté 1,5 point de plus », avait indiqué hier Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF.

La SNCF reconnaît une écoute un peu insuffisante

« On avait un dispositif d'écoute qui était peut-être un peu insuffisant », a-t-il reconnu alors que plus d'un millier de chefs de bord seront en grève le week-end de Noël, entraînant l'annulation d'un train sur trois vendredi et de deux sur cinq samedi et dimanche.

Les contrôleurs demandaient également des déroulements de carrière plus fluides et plus de progression de salaire et « nous avons décidé hier des garanties de cette progression », a assuré Christophe Fanichet.

(Avec AFP)