Les contrôleurs aériens en grève pour les départs en vacances

Par latribune.fr  |   |  545  mots
La CGT a levé son prévis de grève pour la semaine prochaine, mais pas le premier syndicat, qui appelle à un mouvement jeudi et vendredi

Des discussions se sont tenues vendredi entre les autorités aériennes et les syndicats de contrôleurs aériens en France pour tenter d'éviter des grèves la semaine prochaine, à la veille des vacances d'été, aboutissant à la levée du préavis de la CGT, mais pas du SNCTA, premier syndicat.

L'Usac-CGT (21%), l'Unsa (20%) et le Spac-CFDT (4%) avaient déposé des préavis pour mardi et mercredi. Mais vendredi soir, à l'issue d'une réunion au secrétariat d'Etat aux Transports, la donne a évolué. "On a levé notre préavis de grève pour la semaine prochaine", a déclaré à l'AFP Olivier Joffrin pour la CGT.

Des négociations salariales transversales

Il a expliqué que l'une des principales revendications de son organisation, à savoir que la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) revienne à des négociations sociales transversales et non catégorielles, avait été satisfaite. Tout comme le fait que le budget de la DGAC serait garanti. Il a expliqué que les deux autres organisations devaient aussi être reçues, soulignant qu'elles partageaient certaines revendications, ce qui pourrait aussi les inciter à lever leur mouvement.

Le premier syndicat appelle à la grève


Mais, restent le SNCTA (49,8% des voix chez les contrôleurs aériens) et FO (2,9%), qui appellent eux à la grève jeudi et vendredi,

Les deux organisations ont été reçues vendredi après-midi par leurs autorités de tutelle. Les négociations devaient se poursuivre au cours du week-end, "c'est assez fermé à ce stade mais la négociation continue", a déclaré à l'AFP Roger Rousseau, secrétaire national du SNCTA. "Des réunions sont en cours", s'est borné à dire de son côté un porte-parole de la DGAC, tandis que le secrétariat d'Etat aux Transports a confirmé à l'AFP avoir "reçu l'ensemble des syndicats de contrôleurs aériens depuis jeudi".

La défense des rémunérations


Le SNCTA et FO ont appelé les 4.000 contrôleurs aériens à cesser le travail pour notamment défendre leurs rémunérations et conditions d'emploi. Le SNCTA évoque dans son préavis "une démotivation et une inquiétude croissantes des personnels jamais vues depuis des décennies".

Assujettis au service minimum, une partie des contrôleurs peuvent être réquisitionnés en cas de grève mais celles-ci sont susceptibles de perturber fortement le trafic. Préventivement, la DGAC demande aux compagnies de réduire leurs programmes de vols. Lors de la dernière grève menée les 8 et 9 avril de façon isolée par le SNCTA pour obtenir le droit de négocier des accords catégoriels, contre l'avis de l'Usac-CGT notamment, 40% des vols prévus avaient ainsi été annulés.

Une indemnité "à la hauteur des efforts demandés"


L'ensemble des syndicats dénoncent une perte du pouvoir d'achat des contrôleurs à l'occasion de la suppression ou refonte de diverses indemnités pour les fonctionnaires. Ils réclament également que le budget 2015-2019 initialement prévu pour la navigation aérienne ne soit pas amputé sous la pression budgétaire de Bruxelles. Alors que les projets de réorganisation plus productive du travail sont en discussion, le SNCTA exige également une indemnité à la hauteur "des efforts demandés" pour les contrôleurs expérimentant ces nouvelles organisations.

AFP