Présidentielle 2012 : les candidats probables soumis au "stress test" de Greenpeace

Par Sharon Wajsbrot  |   |  481  mots
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Greenpeace, qui entend mettre les problématiques vertes au cœur du débat pour la présidentielle de 2012, a noté les engagements dans le développement durable des futurs candidats. Un classement forcément subjectif.

Alors que les débats présidentiels sont à leurs prémices, Greenpeace lance son « stress test des candidats à la présidentielle ». Objectif ? Eclairer les ambitions « vertes » des candidats probables. L?outil de mesure de l?ONG, lancé lundi, tient compte des points de vue des candidats mis en avant jusqu'à présent que ce soit sous forme de programme officiellement publié ou relatif à des prises de positions publiques.

Pour compléter son analyse, Greenpeace leur a adressé un questionnaire qui comporte un volet sur le nucléaire, un autre relatif à la dépendance aux énergies fossiles et un dernier qui pose la question du développement des alternatives. Des questions précises telles que l?abandon du projet d?EPR a Flamanville leur sont adressées.

Parmi les bons élèves, tous sont de gauche. En tête de liste figurent Martine Aubry, Eva Joly et Philippe Poutou du nouveau parti anticapitaliste. Leur point commun : ils se sont engagés pour une sortie prochaine du nucléaire en France. D?autres demeurent plus mesurés, Greenpeace les classe parmi les attentistes. Ségolène Royal, Manuel Valls, Dominique de Villepin et François Hollande en font partie. Ils envisagent la question de la sortie du nucléaire comme une alternative mais aucun n?adopte un parti pris définitif sur la question. « La question de l?abandon plus rapide du nucléaire devrait être posée lors d?un référendum », a fait valoir Dominique de Villepin dans sa réponse à Greenpeace.

Nicolas Sarkozy qui avait déclaré que « sortir du nucléaire reviendrait à "se couper un bras" », dans le monde le 28 avril 2011, se classe parmi les « rétrogrades ». Le rapport précise toutefois que « les personnalités qui n?auraient pas apporté de réponses, sont classées, dans l?attente de leur réaction, dans la catégorie rétrograde ». Les centristes François Bayrou et Jean Louis Borloo n?ont pas non plus adressé de réponse à l?ONG. Le rapport de Greenpeace a désapprouvé le silence radio de l?ancien ministre de l?environnement qui déclarait sur RMC le 31 mai 2011, « On paye une énergie moins chère (le nucléaire), l'évolution ne peut être que lente ».

Concernant la réduction de la part  du nucléaire en France certains envisagent une réduction progressive avec un « objectif un maximum de 50 % de notre production électrique assurée par le nucléaire dans 20 ans », comme l?a spécifié Dominique de Villepin à Greenpeace. Martine Aubry estime quant à elle que la réduction de la part de l?énergie nucléaire dans la consommation des français prendra 20 ou 30 ans. Mais d?autres, comme François Bayrou, doutent de la viabilité des alternatives et suggèrent un renforcement de la sécurité dans les centrales, faute de mieux.

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