Gaz de schiste : l'américain Hess Oil interdit d'exploration du sous-sol français

Par latribune.fr  |   |  312  mots
La fracturation hydraulique est interdite en France.
Le ministre de l'Ecologie, Philippe Martin a refusé jeudi de valider le transfert de sept permis pétroliers situés dans le bassin parisien au groupe américain Hess Oil, au motif qu'elle pourrait recourir à la fracturation hydraulique, un procédé interdit en France.

L'américain Hess Oil ne pourra pas creuser le sous-sol français. Philippe Martin, le ministre chargé de l'Ecologie et de l'Energie, a annoncé ce jeudi qu'il refusait de valider le transfert de sept permis pétroliers portant sur des zones situées dans le bassin parisien. Ces permis appartenaient à la société pétrolière Teorador qui les a cédés à son partenaire américain Hess Oil. Ils prévoyaient l'exploration du sous-sol en Seine-et-Marne, de l'Aisne, de l'Aube, de la Marne, de l'Yonne et du Loiret.

Fracturation interdite

Le ministre a justifié cette décision réclamée par des élus des départements concernés. Il explique dans le Parisien

  "Pouvais-je valider ces mutations de permis alors que leur objectif initial était exclusivement d'explorer des gaz de schiste et que la société américaine qui les a rachetés est spécialisée dans l'extraction de gaz de schiste ? Vu les couches géologiques visées par ces forages, cela implique forcément d'avoir recours à la fracturation hydraulique qui est un procédé interdit en France." 

En vertu du principe de précaution, la France a rejeté l'exploration et l'exploitation de cette source d'énergie. La principale méthode pour l'extraire, la fracturation hydraulique, serait en effet potentiellement dangereuse pour l'environnement. 

Hess Oil réclame 30.000 euros par permis

La décision du ministre aura un coût. En effet, Hess Oil réclame 30.000 euros par permis refusé. Mais une audience, prévue le 6 décembre, pourrait réduire la facture. "Dans tous les cas, ce n'est rien à côté du coût environnemental et sociétal qu'aurait impliqué cette exploration de notre sous-sol", a commenté le ministre de l'Ecologie. 

Le code minier qui encadre ces transferts de permis pourrait quant à lui être révisé. Un rapport sur le sujet doit être remis le 10 décembre au gouvernement.