L'Elysée veut favoriser les panneaux solaires "made in France"

Par Dominique Pialot  |   |  261  mots
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Evoquée par Nicolas Sarkozy lors de sa visite sur le site de Photowatt le 14 février dernier, la prime de 10 % sur le rachat d'électricité produite par des panneaux solaires français devrait être effective à compter d'avril. Le président l'a confirmé hier en se félicitant de la reprise par EDF du fabricant isérois de panneaux photovoltaïques.

Comme prévu, le tribunal de commerce de Vienne a attribué lundi au groupe EDF la reprise du seul fabricant français de panneaux solaires, Photowatt, en redressement judiciaire depuis novembre 2011. Dans un communiqué publié lundi soir, la présidence française s'est réjouie de cette décision "qui permettra de pérenniser le savoir-faire français en matière d'énergie solaire". EDF ENR achètera à sa nouvelle filiale la totalité des panneaux solaires qu'elle fabriquera.

"Au-delà du sauvetage de Photowatt, le gouvernement est très attaché à la constitution d'une filière industrielle solaire française. Ainsi, dès le mois d'avril, une prime de 10 % sur le prix de rachat de l'électricité solaire sera instaurée dès lors que 60 % de la valeur ajoutée de l'installation des panneaux européens sont européens."

Pour le moment, aucun détail ne précise comment cette valeur ajoutée sera calculée, sachant qu'à l'heure actuelle,  les panneaux (notamment ceux importés de l'étranger à bas coût) ne représentent qu'une faible part du coût total d'une installation, la plus grande partie de ce coût étant liée à la main d'oeuvre. Il faudra également veiller à ne pas contrevenir aux règles de libre concurrence. Ces mesures suffiront-elles à lutter contre les assauts des fabricants chinois ? Rien de moins sûr, dans la mesure où ils sont de plus en plus nombreux à s'implanter sur les marchés européens (comme le chinois LDK s'apprête à le faire en reprenant l'Allemand Sunways), échappant ainsi aux mesures de cette nature.