La Nissan Leaf électrique accusée de greenwashing aux Etats-Unis

Par Dominique Pialot  |   |  358  mots
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Une class action a été déposée à la cour fédérale de Los Angeles mettant en cause des annonces mensongères qu'aurait faites le constructeur japonais à propos des batteries et de l'autonomie de son véhicule électrique.

Voilà une nouvelle qui risque de ne pas aider au décollage de la voiture électrique. L?action collective en justice (class action en américain) déclenchée récemment à Los Angeles porte en effet sur une contradiction entre les prescriptions d?utilisation de son modèle électrique, la Leaf, et la publicité faite autour de son autonomie. En effet, Nissan annonce une autonomie de 100 miles (160,9 km) pour une batterie rechargée à 100 %, alors que dans le même temps, il recommande de ne pas recharger la batterie à plus de 80 % de sa capacité, sous peine de l?endommager.

Pas de système de refroidissement sur la batterie

Les plaignants affirment aussi que la batterie de la Leaf souffre d?un défaut de conception. Contrairement à d?autres véhicules dotés de batteries comme La Volt de Chevrolet ou la Focus de Ford, la Leaf ne serait en effet pas équipée de système de refroidissement. D?après les plaignants, cette caractéristique est susceptible d?entraîner des dégâts liés à la chaleur et de raccourcir la durée de vie de la voiture.

La perte de capacité pas couverte par la garantie

D?après le constructeur, la perte de capacité de la batterie serait de 20 % après 5 ans d?utilisation, alors que les plaignants ont constaté une perte de 27 % après seulement un ou deux ans. Or, la perte de capacité n?est pas couverte par la garantie de 8 ans et 100.000 miles (160.900 km) proposée par le constructeur.

Une première class action mais sans doute pas la dernière

Comme le souligne l?avocat américain Eric Lane, spécialiste en droit de la propriété intellectuelle au sein du cabinet McKenna Long & Aldridge LLP, qui relate les faits sur son blog Green Patent Blog, si les véhicules hybrides et électriques ont déjà été attaqués en justice pour greenwashing ou violation de brevets, c?est la première fois qu'une "class action" est déposée par un groupe d'utilisateurs mécontents. Il s?attend en revanche à ce que ça ne soit pas la dernière.