Nouvelle Toyota Prius : l'hybride meilleur que le thermique ?

Par Nabil Bourassi  |   |  716  mots
C'est la quatrième génération de Prius. Elle sera bientôt rejointe par la deuxième génération de Prius hybride rechargeable.
Toyota renouvelle sa Prius, le porte-drapeau de la gamme verte du constructeur japonais. Le design se veut encore plus audacieux pour un agrément de conduite encore amélioré. Un vrai succès !

Il y a des voitures qui ont marqué l'histoire de l'automobile. Parmi elles, la Prius a probablement toute sa place. Cette berline japonaise incarne depuis 1997 l'aboutissement de la technologie hybride qui permet de jongler entre motorisation essence et électrique. Pas moins de 3,8 millions de voitures ont été vendues dans le monde.

Prius, toujours une référence dans les hybrides

Depuis, l'hybride s'est généralisé et tous les constructeurs ont une offre ou annoncent des projets de développement en la matière. Mais pour le moment, la Prius reste la référence. Pour Toyota, cette voiture est un enjeu majeur puisque la marque a décidé de faire l'impasse sur les voitures électriques. Le premier constructeur automobile mondial considère que la pile à combustible alimentée par hydrogène constitue l'étape suivante logique de l'électrique, mais avec ses inconvénients en moins, d'où le lancement de la Miraï. En attendant, la Prius reste donc le porte-drapeau de l'offre écolo de Toyota. Le lancement d'une nouvelle version, la 4e, était donc d'autant plus stratégique.

Pas question de se rater donc... Mais la marque japonaise aime les risques comme celui d'un design clivant. La nouvelle Prius ressemble à un véritable ovni sur quatre roues. La silhouette de la voiture paraît basse en raison des proportions qui font la part belle à la première moitié de la carrosserie, sous les fenêtres. La nouvelle Prius se veut toutefois plus moderne que la précédente : lignes futuristes, silhouette incurvée pour plus d'aérodynamisme, lunette arrière barrée d'un aileron pour achever l'originalité de son design. La signature lumineuse se veut également très distinctive. En roulant en agglomération, nous avons pu constater que la nouvelle Prius ne laissait pas indifférent, suscitant tantôt de l'étonnement et de l'admiration, tantôt de l'incompréhension face à la complexité des codes stylistiques.

Un intérieur où l'on se cherche

À l'intérieur, il faut également apprivoiser un environnement qui ne ressemble à aucun autre. La cabine de pilotage est très large et spacieuse. Tant et si bien qu'on se cherche presque soi-même, ou du moins à s'installer confortablement avec toutes les fonctions de conduite et de contrôle du véhicule à proximité. La planche de bord est très soignée et sa modernité tranche avec la version précédente. La planche laquée et les contours lumineux de certains éléments donnent le ton de cette voiture résolument tournée vers l'avenir. En réalité, l'environnement intérieur est le prolongement réussi, ou en tout cas cohérent, de l'esprit qui a dessiné sa carrosserie extérieure : moderne et atypique. En revanche, nous déplorons un écran assez peu intuitif et un GPS assez approximatif.

Un agrément de conduite remarquable

Pourquoi une telle prise de risque alors puisque la Prius n'a pas besoin de cela pour convaincre. Son principal atout reste en effet sa motorisation hybride au service d'un agrément de conduite remarquable. Que ce soit en ville ou sur route, la Prius reste étonnamment constante dans ses qualités routières. Elle est aussi à l'aise sur ces deux terrains, bien qu'elle use dans le premier cas de figure de la force électrique, tandis qu'elle roulera majoritairement en essence dans le second cas. Sur route, elle atteint des vitesses de pointe sans vibrer un instant et avec une acoustique totalement épurée, de sorte qu'il n'est plus possible de jauger de sa vitesse sur la foi de sa seule oreille. On apprécie également, sa capacité de propulsion en dépassement ou en relance. Toujours sans la moindre vibration de la tôle. En agglomération, la Prius se comporte également très bien. Elle sera moins maniable compte tenu de son envergure, mais sa réactivité motrice permet d'assurer une certaine agilité. Son prix commence à 30.400 euros (33.700 euros en finition Lounge).

Impossible de ne pas être séduit par cette nouvelle Prius. Car même si son design n'est pas de nature à viser un large public, son confort de conduite est indéniable. La Prius démontre encore une fois qu'elle maitrise la technologie hybride au point d'offrir un niveau de performances routières équivalent, sinon supérieur, à ce que proposent les motorisations thermiques traditionnelles.