Opel Astra : nerveuse et raisonnable, un équilibre gagnant

Par Nabil Bourassi  |   |  561  mots
L'Opel Astra fait parti des sept finalistes du prix de la voiture de l'année qui sera désigné au salon de Genève.
La nouvelle Astra se révèle une nouvelle personnalité pleine d'énergie, mais néanmoins tempérée par l'héritage de sa prédécesseur, réputée plus sage.

OPEL ASTRA 1,6 CDTI 110 CV

    - Diesel, boîte manuelle
    - De 23.000 euros à  26.000 euros, selon les finitions

Vint-cinq ans après son lancement, la nouvelle Astra répond toujours présent chez Opel. La citadine allemande qui avait enterré la Kadett après 61 ans de service, s'offre une nouvelle jeunesse avec ce nouveau design. Présenté au salon de Francfort 2015, l'Opel Astra a été nominée au concours de la voiture de l'année dont les résultats seront dévoilés la veille du salon de Genève, le 29 février.

On ne note pas de rupture fondamentale sur la silhouette des deux dernières Astra. La nouvelle se distingue toutefois par ses lignes très aérodynamiques. Cette griffure qui lacère les flancs lui donne ainsi un nouveau souffle très sportif. La proue semble plus allongée comme pour mieux se frayer un chemin. Le ton est donné : l'Astra se veut résolument sportive et dynamique. Et de ce point de vue, nous n'avons pas été déçus.

Rester zen au volant...

Dès la prise en main, l'Astra montre son tempérament : vive et nerveuse. Mieux vaut être zen au volant pour ne pas démarrer en trombe tant la motorisation est dynamique. En ville, elle est parfaite. Les dépassements sont aisés grâce aux relances très réactives de la motorisation. Le rayon de braquage et la direction donnent une remarquable agilité à la voiture. Les suspensions améliorent sa sportivité qui assure également dans l'adhérence à la route. Les amortisseurs sont bons, mais n'empêchent pas quelques secousses y compris sur de légers reliefs du bitume.

Sur autoroute, l'Astra ne se ménage pas non plus, mais ce n'est pas le terrain qu'elle préfère... En tout cas, dans sa version 1,6 litre diesel 110 chevaux.

Mais le vrai motif de satisfaction de l'Astra, c'est que malgré sa sportivité et sa nervosité, l'Astra n'est pas du tout gourmande en carburant. Au contraire. "Toutes les motorisations diesel consomment moins de 5l/100 km", explique le dossier de presse. Nous avons pu constater que c'était bien le cas dans cette version 1,6 litre, même avec une conduite très nerveuse et soumise à de rudes émotions.

Un intérieur tout en sobriété

L'ambiance intérieure est plutôt sobre mais efficace. Le GPS à écran tactile s'intègre très bien dans la planche de bord. Les plastiques sont plutôt robustes, et l'assise est ferme et confortable. Mais rien d'exubérant non plus. On se sent toutefois à l'étroit, à l'avant comme à l'arrière. On ne sait pas trop pourquoi puisque le coffre ne semble pas profiter de cet espace économisé. L'Astra qui mesure 4,37 mètres n'offre que 370 litres côté coffre, là où la nouvelle Mégane (qui mesure 2cm de moins) affiche un volume de 435 litres. On n'est pas plus convaincu par le positionnement des commandes et des boutons sur le volant et la planche de bord, peu intuitif et pratique. Question d'habitude.

L'Astra est le produit d'un équilibre réussi entre bonnes performances moteurs, agrément de conduite, consommation de carburant, tout en restant dans les prix plus que raisonnables de son segment. Deux réserves néanmoins, un aménagement intérieur pas très ergonomique et un moteur un peu bruyant. Une petite ombre sur un tableau globalement très positif.