Nicolas Moreau (Axa France) à la Tribune des Décideurs : « Nous voulons coopérer davantage avec l'assurance-maladie »

Par latribune.fr  |   |  442  mots
Lundi 3 juin à 12h30, nous recevions Nicolas Moreau, Président Directeur Général d'Axa France.

Cette semaine, Nicolas Moreau, PDG d'Axa France est notre invité dans La Tribune des Décideurs !

Se lancer dans la mobilité, développer un cœur de métier (prévoyance, santé et assurance dommage), être un acteur présent à la fois sur les services haut de gamme et le low-cost, autant de missions pour le PDG d'AXA France.

Nicolas Moreau nous donne sa vision de la sécurité sociale, du financement de la santé, du projet de loi Hamon permettant le désengagement des contrats d'assurance ainsi que de la réforme des allocations familiales et du rapport Berger-Lefebvre.

Le numérique bouleverse le métier de banquier. Et celui d'assureur ?

On s'adapte aux codes d'internet. Mais notre réseau d'agents demeure très important. D'ailleurs, seulement 10% des nouveaux clients viennent du net. Cela ne nous empêche pas d'évoluer : nous avons ainsi lancé une offre auto que l'on peut souscrire entièrement en ligne. Il existe en tout cas une constante : les produits que nous proposons doivent être de plus en plus flexibles

Pourquoi vous positionner aussi sur le secteur de la banque en ligne ?

Notre nouveau concept de banque mobile, « Soon », s'adresse avant tout aux jeunes, un marché considérable sur lequel nous voulons nous développer. L'idée est de leur proposer une assistance dans leur vie de tous les jours, de leur apprendre à bien dépenser...
L'activité bancaire est importante pour la captation et la conservation des clients. Elle alimente nos réseaux de distribution locaux qui peuvent ainsi éviter, ou en tout cas affronter, la concurrence des banques qui proposent des offres en assurance. Une stratégie davantage défensive qu'offensive.

Le débat sur l'évolution de notre système de santé revient régulièrement. Quelle est votre position ?

Nous souhaitons une meilleure collaboration avec l'assurance maladie : des échanges de données, une intervention plus importante dans la définition des parcours de soins... En tant que payeurs d'une grande partie des dépenses de santé via nos assurances complémentaires, on pourrait nous demander notre avis sur le nature et le niveau des remboursements. L'optique est un cas typique : il y a confusion entre l'objet de santé et l'objet de mode. Les assureurs veulent les meilleurs verres pour que les clients aient la meilleure vue. Notre vocation est de rembourser le verre et la monture de base. Si le patient veut rajouter de l'argent pour acheter la monture qu'il aime, libre à lui. Mais ce n'est pas le rôle de d'une complémentaire de la prendre en charge.

Pour en savoir plus, regardez la vidéo !

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