« La COP29 à Bakou, avec le soutien de la France et de l'Arménie »

Par Leyla Abdullayeva  |   |  384  mots
Leyla Abdullayeva, ambassadrice d'Azerbaïdjan en France (Crédits : DR)
OPINION. L'ambassadrice d'Azerbaïdjan en France défend l'organisation de la COP29 dans son pays. Elle répond à la tribune publiée par La Tribune Dimanche le 17 décembre, dans laquelle Anne Hidalgo, Bruno Retailleau, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Carole Delga, Michèle Rubirola, Michaël Delafosse et Jeanne Barseghian ont exprimé leur opposition à la tenue de cet événement à Bakou.

Alors que la perspective d'une paix juste et durable entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie n'a jamais été aussi fort en lire cette tribune « La COP29 à Bakou, rendez-vous de la honte et du déshonneur » de la part d'élus français qui se revendiquent comme des amis de l'Arménie est incompréhensible et inacceptable pour plusieurs raisons.

Premièrement, parce qu'elle ignore le processus diplomatique de cette décision d'accueillir la COP29 à Bakou. Cette décision a été prise à l'unanimité, y compris avec le soutien de la France et de l'Arménie - même, qui a retiré sa candidature au profit de l'Azerbaïdjan.

Deuxièmement, parce qu'elle cherche à attiser les haines alors que la récente déclaration commune de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie constitue une étape remarquable non seulement vers le renforcement de la confiance entre les deux pays, mais aussi vers une véritable consolidation de la paix dans la région.

Troisièmement, parce-que cette tribune véhicule des contre-vérités, auxquelles même les Arméniens n'ont plus recours ! L'Azerbaïdjan est un État jeune - indépendant seulement depuis 1991 - engagé dans un réel processus démocratique, réellement laïc, attaché à l'égalité homme-femme (les femmes y ont d'ailleurs eu le droit de vote 26 ans avant les Françaises) et en plein développement économique. À ce titre, bien que producteur d'hydrocarbures, l'Azerbaïdjan est engagé dans un ambitieux programme de production d'énergie décarbonée. L'Azerbaïdjan, plus grande économie de la région, est donc un partenaire de confiance et un membre fiable de la communauté internationale.

Par cette tribune ces élus, amis de l'Arménie, ne se prêtent donc pas seulement à un exercice de dénigrement à l'encontre de l'Azerbaïdjan, mais condamnent les choix de l'Arménie et entravent le processus de paix entre ces deux nations.

En cette période historique, où il va sans doute être possible d'enclencher - ce qui est rare en ce moment - un processus de paix porteur de prospérité et de bonheur pour des millions d'hommes et de femmes, ces élus gagneraient à soutenir le processus de paix, plutôt que de se conduire comme les portes voix des représentants les plus radicaux de la diaspora française.