Fonction finance : comment transformer votre gestion des risques ?

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La gestion des risques est devenue l’une des principales préoccupations des directions financières, d’autant plus dans le contexte de la Covid-19 dont les conséquences économiques et sécuritaires sont sans précédent. Risques réglementaires, risques technologiques, risques opérationnels se multiplient et poussent la fonction finance à faire preuve de plus de vigilance et de prévention.

Au cours des dix dernières années, de nouveaux risques sont venus s'ajouter aux risques financiers traditionnels tels que les impayés clients ou une mauvaise gestion de trésorerie. Parmi les menaces les plus sérieuses, les cyberattaques et cyberfraudes ont connu une croissance spectaculaire.

En 2018, 78% des entreprises répondant à une enquête Opinion Way avaient subi au moins une cyberattaque au cours des 12 mois précédents. Et en 2020, selon une étude du spécialiste Proofpoint, c'est 91 % des organisations françaises qui auraient été victimes de cyberattaque, 65 % ayant même subi des actes malveillants.

Assurer la protection des données numériques représente aujourd'hui un double enjeu pour les entreprises : respect de la conformité (règlement RGPD) et risque de vol. A ce titre, la CNIL n'hésite pas à infliger des sanctions sévères, comme en atteste l'amende record de 100 millions d'euros reçue par Google en décembre 2020 pour une utilisation frauduleuse de cookies web2, qui démontre aux entreprises françaises l'ampleur du risque encouru.

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Les risques environnementaux figurent désormais aussi en bonne place parmi les nouveaux risques impactants. Cette intensification du risque environnemental est liée à la forte activité réglementaire en matière de RSE, mais aussi aux conséquences concrètes de la détérioration des systèmes et écosystèmes, dont les entreprises sont souvent partiellement responsables et victimes.

Enfin, ces enjeux environnementaux pèsent pour une part croissante sur un dernier risque : le risque de réputation. Les réseaux sociaux ont rendu plus fréquentes et plus dommageables ces crises de l'image, des « bad buzz » mal gérés pouvant détériorer l'image des entreprises pendant plusieurs années. La réputation et la popularité d'une entreprise peuvent également être endommagées par une politique fiscale complexe, voire carrément opaque... La stratégie fiscale choisie ne doit donc pas desservir la santé financière globale de l'entreprise.

Dans ce contexte, la direction financière ne peut plus se reposer sur des méthodes et modèles traditionnels de gestion des risques. Elle doit avoir recours à des expertises métier toujours plus pointues et nombreuses. Des nouvelles fonctions opérationnelles sont mobilisées en vue de l'évaluation précise des dangers qui pèsent sur l'entreprise. Cette collaboration renforcée pose les bases d'une gouvernance transversale du risque dans laquelle le rôle de chacun doit être précisément défini.

Le DAF, moteur de la gestion des risques

Dans ce nouveau schéma de gouvernance des risques, le DAF joue un rôle clé. Il reste spécialiste des risques financiers et administratifs mais traduit également les risques opérationnels en termes économiques. Il s'assure de la fiabilité des indicateurs fournis par les métiers et élabore sur cette base des stratégies de prévention à la hauteur des dangers encourus.

Communication de crise, protection des données, question environnementale ... Dans tous ces domaines, les experts opérationnels doivent être en mesure d'évaluer la probabilité de chaque risque, l'ampleur des dommages qu'il pourrait entraîner ainsi que les mesures à même de le circonscrire. Eux seuls sauraient fournir au DAF ces paramètres cruciaux de façon fiable et précise.

Pour arriver à un tel degré de coopération sur la question du risque, les DAF vont devoir acculturer leurs interlocuteurs opérationnels à la gestion du risque. Cette tâche d'évaluation et de prévention qui leur était auparavant souvent « réservée » doit désormais être partagée. Ainsi, les DAF et les responsables opérationnels pourront par exemple se former mutuellement : les premiers transmettront leurs méthodes de calcul et de mesure, les seconds sensibiliseront à leurs propres enjeux métier.

La nouvelle gouvernance du risque demande ainsi le développement de synergies entre la direction financière et les services opérationnels. Une communication renforcée dont le succès repose également sur l'adoption d'outils de collaboration et de reporting efficaces. L'harmonisation des systèmes d'information est un premier pas en ce sens et est notamment facilitée par la généralisation de l'usage d'outils cloud.

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