Paris : comment la piétonisation des voies sur berges va affecter le trafic

Par latribune.fr  |   |  386  mots
Votée en Conseil de Paris en décembre 2015, la mesure entrera en vigueur fin août après l'édition Paris Plages.
Une étude a mesuré l'impact de l'initiative de la maire de Paris Anne Hildalgo de rendre aux piétons les voies sur berges rive droite, sur 3,3 km, de l'entrée du tunnel des Tuileries jusqu'à la sortie du tunnel Henri IV, au cœur de la capitale.

Un impact "sensisble" mais "temporaire". La piétonisation des voies sur berges, rive droite, qui entrera en vigueur fin août après Paris Plages ne devrait pas gêner sur le long terme la circulation dans la capitale, malgré un report de circulation dans le centre de la capitale, selon une étude d'impact dont l'AFP a eu copie et qui étudie tous les aspects du projet initié par la maire PS de Paris Anne Hidalgo.

Les effets du projet sur la circulation seront "négatifs, forts, directs, temporaires", indique le document de 382 pages, qui a estimé les répercussions qu'aura l'initiative, consistant à rendre aux piétons les voies sur berges rive droite, sur 3,3 km, de l'entrée du tunnel des Tuileries jusqu'à la sortie du tunnel Henri IV, au cœur de la capitale. .

La circulation nettement affectée dans Paris

Selon l'étude d'impact réalisé par modélisation, le trafic se reportera de manière "sensible" intramuros sur quelques points, beaucoup moins sur le périphérique (de +5 à 7%). Dans Paris, il sera principalement reporté sur le quai haut parallèle à la voie fermée et sur le Boulevard Saint-Germain pour les flux sur la rive gauche de la capitale.

L'étude prend pour exemple le temps de parcours par le quai haut entre Concorde et Bastille. Celui-ci subira une augmentation "significative" aux heures de pointe, en passant de 13 à 17 minutes le matin et de 17 à 23 minutes le soir. Un autre type de simulation parle de temps de parcours augmenté de "8 à 11 minutes".

Les automobilistes vont changer leurs habitudes

L'étude estime néanmoins que ces embouteillages annoncés ne devraient être que "temporaires", n'allant pas au-delà "des ajustements de départ". En effet, le comportement des usagers se modifie, "ils changent d'itinéraire ou d'horaire", adoptent d'autres moyens de transport. La piétonisation rive gauche avait eu en 2013 le même type d'effet.

Alors que le groupe  "Les Républicains" a dénoncé à de multiples reprises le risque de "thrombose" qu'allait créer l'initiative sur la circulation, l'étude écrit que les "impacts sur la circulation en dehors de Paris sont faibles, devant rassurer en cela les partenaires métropolitains".

La maire de Paris devait lancer mercredi l'enquête publique qui "donnera aux Parisiens et aux habitations de la métropole l'occasion de s'exprimer".

(avec AFP)