Avec un effectif décimé par les blessures et l'épidémie de Covid-19, l'équipe des Panthères de la Métropole d'Orléans occupe la dernière place du championnat de handball féminin de première division en cette saison 2021-2022. « Nous vivons une période de transition compliquée à cause, entre autres, de la pandémie. À cela s'ajoute des moyens financiers devenus limités, qui ne nous permettent plus de jouer le haut du championnat », reconnaît Sabine Guillien Heinrich, impliquée dans le FLH depuis 2002 et qui occupe le poste de présidente depuis 2019. Et de poursuivre : « Lorsque notre équipe est au complet, elle est compétitive. Même si nous ne pouvons pas jouer les premières places, notre objectif est le maintien en première division, le plus haut niveau national dans lequel nous évoluons depuis 20 ans ».
Des innovations digitales et business
Pour inverser la situation et retrouver les joies de la victoire, alors que les Panthères ont joué la coupe d'Europe lors de la saison précédente après avoir terminé troisième du championnat national en 2019-2020, le club a lancé plusieurs innovations pour s'adapter au contexte sanitaire. « En dépit des matchs joués à huis clos ou avec un public limité, nous avons fait preuve d'adaptation pour maintenir le lien avec notre public : nos matchs ont été diffusés en streaming sur plusieurs plateformes, nous avons lancé un magazine audiovisuel les jours de match et organisé des webinaires avec l'intervention des entraineurs et de joueuses », souligne la dirigeante. Du côté des partenariats économiques, le FLH a créé un Panthère Business club il y a deux ans. Ce dispositif est notamment un lieu d'échange et de rencontres entre chefs d'entreprises après les matchs. À ce jour, il compte 110 partenaires (entreprises et collectivités) qui représentent 50 % de son budget de 1,5 millions d'euros. « La place du FLH est incontournable dans la métropole d'Orléans. Nous faisons partie intégrante du développement économique et du paysage sociétal local », estime Sabine Guillien Heinrich. Qui plus est, le club est membre de la communauté des Meneurs de Bpifrance. « Le partenariat avec la banque publique d'investissement est proactif. Nous avons des échanges très intéressants avec d'autres présidents de clubs sportifs. Nous pouvons aussi rencontrer des entreprises du réseau Excellence de Bpifrance et organiser des évènements communs. Nous sommes heureux de faire partie des Meneurs : cette communauté est très motivante et constitue un catalyseur de bonne humeur ».
Un facilitateur sociétal engagé dans la RSE
Outre les volets sportifs et économiques, les Panthères sont également engagées sur l'aspect social de la métropole d'Orléans. Le club organise ainsi régulièrement des animations pour promouvoir le sport auprès des filles dans des quartiers défavorisés. Il a aussi mis en place un programme RSE (responsabilité sociale des entreprises), baptisé « Panthère Rose », qui soutient des actions favorables à la féminité : la reconversion des sportives de haut-niveau, la lutte contre les violences conjugales, le cancer du sein, l'égalité homme-femme dans l'accès à l'emploi, avec notamment La Griffe de l'Emploi, un forum organisé le 24 février au Palais des sports d'Orléans. Autant de thématiques sociétales primordiales, qui doivent faire l'objet de davantage d'attention.
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