Réseau mobile : la carte interactive qui révèle la (vraie) couverture

Par latribune.fr  |   |  315  mots
L'UFC Que Choisir met les clients des opérateurs mobiles à contribution pour vérifier le véritable état de la couverture réseau.
L'association de consommateurs UFC Que Choisir a mis en ligne une carte interactive permettant d'évaluer la couverture mobile des quatre opérateurs. Les clients eux-mêmes sont appelés à mettre à jour cette carte en permanence.

Jusqu'à présent, il fallait se fier aux cartes établies par les opérateurs. Mais ça, c'était avant. En effet, à partir des données récoltées via une application téléchargeable depuis le 19 novembre, l'association de consommateurs UFC-Que Choisir a créé une carte interactive de la couverture du réseau mobile

Pour l'utiliser, il suffit de préciser le nom de sa commune ou son code postal, ainsi que son opérateur et des plages de couleurs s'affichent, indiquant si la couverture est bonne ou pas (cinq niveaux ont été établis). 

Crowdsourcing

Comment cela fonctionne ? Cette carte utilise le principe du "crowdsourcing" (information participative). L'application a depuis été téléchargée 15.000 fois et 2,5 millions d'informations sur la qualité des réseaux, dans plus de 16.000 villes, sont parvenues à l'UFC-Que Choisir, indique l'association dans un communiqué. 

L'association souligne que cette carte "sera d'autant plus éclairante sur la qualité des réseaux mobiles que la mobilisation des consommateurs s'amplifiera" et permettra de "confronter les annonces des opérateurs sur les débits proposés dans leurs offres 3G et 4G à ceux constatés sur le terrain". Par exemple, pour ce qui est du réseau 4G, Bouygues a annoncé couvrir 63% de la population. Selon des informations obtenue par La Tribune, en octobre, son déploiement sur le territoire ne lui permettait en fait de couvrir que 20% de l'Hexagone

Plaintes de l'UFC

Par ailleurs, L'UFC a déposé en novembre une plainte pour pratiques commerciales trompeuses contre les opérateurs Orange et SFR, ciblant les promesses non tenues selon elle par les deux opérateurs sur les performances de leur réseau mobile 4G à Paris. Elle a ensuite saisi l'Arcep, le gendarme des télécoms, pour dénoncer la dégradation du réseau 3G, orchestrée selon elle par les opérateurs pour provoquer une migration forcée des utilisateurs vers la 4G.