"Le bitcoin ne disparaîtra pas"

Par Mounia Van de Casteele  |   |  408  mots
Eric Larchevêque et Thomas France, les deux fondateurs de la maison du Bitcoin qui a ouvert ses portes dans le centre de Paris en mai 2014
Le fondateur de la Maison du bitcoin estime que si cette "pseudo-monnaie" virtuelle venait à disparaitre, la technologie qui est derrière, elle, reviendrait "sous une forme ou une autre". Explications.

Le bitcoin aux oubliettes ? Contrairement à Robert Shiller, prix Nobel d'économie 2013,  Eric Larchevêque, l'un des deux fondateurs de la Maison du bitcoin, qui a ouvert ses portes en mai 2014 au centre de Paris, estime que le bitcoin n'est pas voué à disparaître. Loin de là.

Le bitcoin, une bulle ?

Le premier, professeur à l'université de Yale, indique ainsi dans une interview accordée au quotidien économique Les Échos daté du vendredi 7 novembre :

"Beaucoup d'idées nouvelles semblent farfelues, comme le bitcoin. Selon moi, c'est une bulle, et le bitcoin devrait disparaître. C'est certes une technologie prometteuse et stimulante, mais le bitcoin est trop instable pour remplir le rôle d'une monnaie."

Or, justement, Eric Larchevêque ne veut pas attribuer au bitcoin un rôle monétaire, c'est d'ailleurs pour cela qu'il préfère utiliser le terme de "pseudo-monnaie". Selon lui, c'est bien plus que cela : un outil d'avenir au même titre qu'Internet:

"Le bitcoin constitue une rupture technologique comme l'a été Internet. À mon sens c'est véritablement le point de départ d'une nouvelle révolution industrielle. Le protocole mathématique qui le régit est d'une fiabilité absolue. Il permet d'imaginer une nouvelle donne financière, bien au-delà du concept de monnaie. C'est une alternative au système financier actuel, une manière concrète pour le citoyen de devenir sa propre banque en évitant tout intermédiaire."

Un outil du futur

Pour illustrer ses propos, il ne manque pas d'évoquer de nombreuses possibilités permises par cette technologie, parmi lesquelles les transferts d'argent vers l'étranger. Il explique à cet égard que le bitcoin permet un transfert quasi immédiat là où un prestataire comme Western Union, qui se targue d'être le leader du secteur, nécessite de prendre en compte un délai de quelques jours, sans oublier les éventuels frais qui s'ajoutent.

D'où la nécessité selon lui d'"élever le débat" au lieu de réduire le bitcoin à une monnaie et à la spéculation qui en découle. Car cette technologie n'est à ses yeux pas près de tomber aux oubliettes :

"Même si demain le bitcoin en tant que monnaie s'écroulait, la technologie qui est derrière ne disparaîtrait pas. Elle reviendrait sous une forme ou une autre. Le seul moyen d'arrêter le bitcoin c'est d'éteindre Internet, car le bitcoin est là pour rester."

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>>> VIDEO C'est quoi le Bitcoin ?