Ce qu'Orange devra sacrifier pour racheter Jazztel

Par latribune.fr  |   |  335  mots
La Commission européenne avait annoncé le 26 janvier qu'elle poursuivait une enquête approfondie sur l'offre de rachat de l'opérateur français sur l'Espagnol Jazztel, sans renvoyer l'examen du projet à l'autorité espagnole de la concurrence.
La Commission européenne, qui veut éviter une trop grande concentration dans le secteur des télécoms, impose au groupe français la cession du câblage en fibre optique et la location à un prix réglementé du réseau ADSL de l'espagnol Jazztel, selon le journal El Pais.

La voie semble tracée pour Orange. La société française de télécommunication pourra reprendre l'espagnol Jazztel, sur lequel elle avait lancé une OPA de 3,4 milliards d'euros en septembre 2014, mais devra faire plusieurs concessions. Le journal El Pais, qui se base sur plusieurs sources proches du dossier, a détaillé les conditions imposées par la Commission européenne, dimanche 3 mai.

Ainsi, l'opérateur français devra louer à un prix réglementé presque la totalité du réseau ADSL de Jazztel à l'un de ses concurrents et aussi lui céder l'installation de la fibre optique dans 700.000 foyers par lesquels transite ce réseau. Et ce, alors que le groupe français a lancé une OPA sur Jazztel pour accélérer dans le déploiement de la fibre en Espagne.

Jusqu'au 25 juin pour trouver un accord

Le journal cite deux repreneurs potentiels: Yoigo,  appartenant à TeliaSonera, qui espère créer son propre réseau de haut débit avec des installations fixes afin de devenir le 4e opérateur espagnol, et Masmovil,  autre petit opérateurs du marché espagnol.

Selon El Pais, la Commission va laisser jusqu'au 25 juin à Orange pour qu'il parvienne à un accord avec les opérateurs intéressés par ces actifs.

Si le groupe français échoue, tout n'est pas perdu toutefois. Orange pourrait proposer confier la gestion des actifs de Jazztel à un trust indépendant.

La Commission veut éviter une entrave à la concurrence

La Commission européenne avait annoncé le 26 janvier qu'elle poursuivait une enquête approfondie sur l'offre de rachat de l'opérateur français sur l'Espagnol Jazztel, sans renvoyer l'examen du projet à l'autorité espagnole de la concurrence.

Elle comptait prendre "une décision finale sur la question de savoir si l'opération envisagée entraverait ou non de manière significative l'exercice d'une concurrence effective" et vérifier qu'elle n'entraînerait pas une trop grande concentration dans le secteur des télécoms. Elle avait alors précisé se donner jusqu'au 30 avril 2015 pour se décider.