Cyberattaque massive contre les Etats-Unis, la Chine à nouveau accusée

Par latribune.fr  |   |  332  mots
Zhu Haiquan porte-parole de l'ambassade chinoise estime que les accusations contre la Chine sont "irresponsables et contre-productives" car elles ne sont pas fondées sur une "enquête en profondeur".
Des pirates informatiques ont forcé l'accès à des ordinateurs gouvernementaux, accédant aux données de 4 millions d'agents fédéraux en activité ou à la retraite.

C'est une des plus importantes cyberattaques jamais subie par les Etats-Unis. Le pays fait face à une nouvelle attaque informatique de grande ampleur. Après le fisc américain, qui a subi 200.000 intrusions entre février et la mi-mai 2015, voici les systèmes de sécurité des agences fédérales américaines à leur tour ciblés. L'Agence de la gestion du personnel (Office of Personnel Management ou OPM) semble avoir été la victime de l'une des plus importantes violations de données personnelles de l'histoire des Etats-Unis.

Les pirates ont accédé aux données de 4,2 millions d'employés de l'Etat: dates de naissance, noms, numéros de sécurité sociale et d'autres renseignements personnels

Des données dont l'utilisation par les hackers n'est pas définie précisément, mais qui pourrait faciliter l'usurpation d'identité ou la fraude , analyse le Wall Street Journal. L'intrusion a été lancée en décembre dernier, et détectée... en avril.

Les Chinois, une nouvelle fois à l'origine ?

Les enquêteurs, dont le Federal Bureau of Investigation (FBI), ont annoncé avoir lancé une enquête. Mais tous les regards des officiels et chercheurs américains se tournent vers la Chine.

Le New York Times rapporte que, selon de nombreux chercheurs, l'attaque serait d'origine chinoise. Se basant sur des sources administratives, le Washington Post va plus loin, assurant que les hackers sont bel et bien chinois.

En juillet 2014, les autorités américaines avaient déjà estimé que la Chine était coupable d'une cyberattaque géante, les pirates informatiques ayant accédé aux données de 5 millions de données d'employés.

"Irresponsables et contre-productives"

Si le gouvernement chinois n'a pas encore commenté,  Zhu Haiquan porte-parole de l'ambassade chinoise a rétorqué que ces allégations étaient "irresponsables et contre-productives" car elles ne sont pas fondées sur une "enquête en profondeur". Et de renchérir:

"Les cyberattaques menées à travers les pays sont difficiles à tracer et donc la source des attaques est difficile à identifier."