Menace sur Apple : Steve Jobs a besoin d'un nouvel arrêt-maladie

Par latribune.fr  |   |  483  mots
Le très charismatique patron d'Apple part en arrêt-maladie. Pendant son absence, la gestion des opérations quotidiennes est confiée à Tim Cook. Le titre risque de souffrir ce mardi alors que la Bourse américaine était fermée lundi pour cause de jour férié, le Martin Luther King Day.

Steve Jobs, directeur général d'Apple, vient d'annoncer ce lundi que "le conseil d'administration lui avait accordé, à sa demande, un arrêt de maladie". Dans un courriel envoyé aux employés de l'entreprise, il précise retourner en arrêt de maladie afin de se concentrer sur sa santé.

Tout en indiquant continuer en tant que directeur général et impliqué dans les décisions stratégiques concernant le groupe, il confie à Tom Cook, directeur opérationnel du groupe, la responsabilité "de l'ensemble des opérations au quotidien". Lors de sa précédente absence entre janvier et juin 2009, également pour des raisons de santé, Steve Jobs lui avait  confié ses fonctions de président.

Dans son message, Steve Jobs précise: "Je suis certain que Tim et le reste de l'équipe de la direction exécutive feront un travail fantastique pour mettre à exécution les projets enthousiasmants en cours pour 2011"."J'aime Apple à un point incroyable et j'espère être de retour aussi rapidement que je le pourrai. Entre-temps, ma famille et moi apprécierions véritablement que vous respectiez l'intimité de notre vie privée".

En décembre 2010, le "Financial Times" désigne le très charismatique patron "personne de l'année". A 55 ans, il figure parmi les chefs d'entreprise les plus connus. Forbes estime sa fortune autour de 7 milliards de dollars.

Les analystes interrogés par Reuters estiment que l'absence de Steve Jobs devrait avoir des effets limités à court terme compte tenu de l'importance de la gamme de produits du groupe, mais qu'elle pourrait être un sujet d'inquiétude si elle devait se prolonger. "On a déjà connu cela au début 2009, aussi cela va être sans doute pareil. D'un point de vue opérationnel, la société s'en est très bien sortie la dernière fois, mais il y a une sorte de prime Jobs sur l'action et c'est ça qui va être le sujet de préoccupation", commente James Cordwell, analyste chez Atlantic Equities.

"Honnêtement, l'effet sur la société ne sera sans doute pas si grand du point de vue des fondamentaux", estime pour sa part Richard Windsor, chez Nomura.
"La perception de la société est une autre question. Steve Jobs est considéré par le marché comme une force de premier plan pour l'orientation stratégique d'Apple. Si son cancer du pancréas est revenu, on peut s'inquiéter", ajoute-t-il.

Apple doit publier ses résultats du premier trimestre 2010-2011 mardi après la clôture du marché. Les analystes attendent un chiffre d'affaires en hausse de 50% grâce au succès de l'iPhone, de la famille des baladeurs iPod et de la nouvelle tablette iPad. 

L'annonce n'a pas pu avoir de conséquence à Wall Street ce lundi, la Bourse étant fermée en raison de la célébration du "Martin Luther King Day". mais gare à ce mardi.