Etats-Unis : Donald Trump utilise-t-il son smartphone de façon risquée ?

Par latribune.fr  |   |  325  mots
Les agences de sécurité américaines recommandent d'utiliser un terminal sécurisé.
Deux sénateurs démocrates s'interrogent sur l'utilisation faite par le président américain de son smartphone personnel, qu'il a souhaité conserver. Un terminal non-sécurisé dont le piratage pourrait présenter des risques pour la sécurité du pays.

Donald Trump prend-il les précautions nécessaires lorsqu'il utilise son smartphone ? Le président américain, connu notamment pour sa présence sur Twitter, a conservé son téléphone personnel sous Android, selon le New York Times. Contrairement aux terminaux fournis par la Maison-Blanche, celui-ci n'est absolument pas sécurisé.

Inquiets, deux sénateurs démocrates ont adressé une lettre le 9 février dernier, rendue publique lundi, au secrétaire de la Défense Jim Mattis. Celle-ci contient une liste de questions sur l'utilisation faite par le président des Etats-Unis de son smartphone. Les élus attendent une réponse d'ici le 9 mars, d'après The Verge.

Le risque d'être mis sur écoute

En conservant son smartphone, Donald Trump fait fi des recommandations des agences de sécurité américaines qui dissuadent l'exécutif d'utiliser ce genre de terminal non-sécurisé. Barack Obama était d'ailleurs privé d'iPhone et d'Android lors de sa dernière année de mandat.

Les sénateurs pointent deux risques encouru par le 45e président des Etats-Unis. D'abord, ses correspondances électroniques et ses données peuvent très bien faire l'objet d'un piratage en utilisant un smartphone Android. En outre, les hackers peuvent potentiellement prendre le contrôle de la partie "hardware" du terminal, à savoir l'appareil photo ou les micros, et capter les conversations des personnes proches du téléphone. Des tiers seraient ainsi en mesure d'écouter les échanges entre le président et ces équipes lors d'une cellule de crise par exemple.

Enfin, Donald Trump avait largement critiqué Hillary Clinton pour son imprudence lors de la présidentielle. L'ex-secrétaire d'Etat avait utilisé un compte mail privé pour ses correspondances. Le nouveau président américain fait-il preuve de plus de prudence ?