Soutien à Trump : la PDG d'IBM se justifie auprès de ses employés

Critiquée en interne pour ses prises de positions en faveur de Donald Trump, la PDG d'IBM, Ginni Rometty, s'est expliquée dans un mail adressé à ses salariés.
Anaïs Cherif
Ginni Rometty, PDG d'IBM, a rencontré le nouveau président des Etats-Unis dans sa Trump Tower le 14 décembre 2016, en compagnie d'autres entreprises de la tech.

A contre-courant. A l'heure où les géants de la Silicon Valley s'insurgent contre Donald Trump, la patronne d'IBM lui réitère son soutien. Dans un mail communiqué en interne, Ginni Rometty justifie son choix de collaborer avec le nouveau gouvernement américain - en étant membre notamment du comité de conseil économique de Donald Trump. "Certains ont suggéré que nous ne devrions pas nous engager auprès de l'administration américaine. Je ne suis pas d'accord, écrit Ginni Rometty à ses employés dans le communiqué relayé par TechCrunch. Notre expérience nous a appris que l'engagement - tendre la main, écouter et avoir un dialogue authentique - est le meilleur chemin vers de bons résultats."

La patronne du groupe informatique revient sur l'histoire et les traditions de l'entreprise, en se revendiquant apolitique. "Les dirigeants d'IBM se sont directement engagés auprès de tous les présidents américains depuis Woodrow Wilson", à la tête des Etats-Unis entre 1913 et 1921.

Une pétition par les employés d'IBM

C'est la première prise de parole de Ginni Rometty depuis l'adoption par Donald Trump d'un décret anti-immigration fin janvier, qui touche largement le secteur de la high-tech. Tout en prônant la "diversité" de son entreprise, IBM avait communiqué dans la foulée : "Nous avons toujours cherché à assurer un équilibre entre un flux responsable de personnes, d'idées, de commerce et d'information avec les besoins de sécurité, partout dans le monde." Des communiqués qui irritent certains des salariés. Une pétition en ligne a été signée par plus de 2.000 employés ou anciens employés, se disant "déçus" de ne pas retrouver les "valeurs" d'IBM. L'élément déclencheur : la lettre ouverte de Ginni Rometty à Donald Trump mi-novembre, la semaine suivant son élection. Elle lui faisait des recommandations - du système de santé américain aux enjeux de la cybersécurité... Avant de le rencontrer mi-décembre, aux côtés d'une dizaine de fleurons de la Silicon Valley.

Si une poignée d'acteurs du secteur a rencontré le magnat de l'immobilier, ils se sont aussi mobilisés contre son décret anti-immigration. Près d'une centaine de firmes de la high-tech ont co-signé début février un document juridique condamnant sa mesure. Parmi elles, Facebook, Twitter, Google ou encore Uber - mais pas IBM.

| LIRE AUSSI : Le patron d'Uber renonce à conseiller Donald Trump

Anaïs Cherif

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 4
à écrit le 15/02/2017 à 16:00
Signaler
Ben voyons..... Du moment qu'il y a du pognon a faire ou ne pas perdre, IBM est là. Deja durant la seconde guerre mondiale, IBM aidait un certain gouvernement a compter des wagons et les "Marchandises" qu'ils contenait. Mais evidemment c'etait ...

à écrit le 14/02/2017 à 18:50
Signaler
Je vais rejoindre IBM d'ici 2 à 3 mois, et j'arrive toujours pas à y croire...

le 16/02/2017 à 8:07
Signaler
Crois moi, si tu peux eviter, evites. C'est de pire en pire chez IBM. Côté Social c'est moins que 0. Très prochainement la mutuelle change et on va payer quasi le double, conjoint et enfants ne seront pas pris mais pourront adherer a un tarif exh...

à écrit le 14/02/2017 à 16:12
Signaler
"retrouver les "valeurs" d'IBM". Il suffit d'aller sur les sites syndicaux de cette boite pour s'apercevoir rapidement que cette valeur à disparu depuis belle lurette . Rien que sur 2016 :PSE annulé par la justice,appel d'IBM.Transfert d'une cen...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.