Les ventes d'IBM baissent en raison de la chute de la demande chinoise

Par latribune.fr  |   |  414  mots
Les ventes de serveurs, services et logiciels du groupe ont baissé de 4% sur un an à 23,7 milliards de dollars, quand les analystes s'attendaient à les voir stagner à 24,8 milliards en moyenne. La plus forte baisse des vente s'observe en Chine, où l'activité du groupe a plongé de 20%.

- 4% de chiffre d'affaires sur un an: le géant américain de l'informatique IBM a fort surpris les investisseurs mercredi. Les analystes s'attendaient à ce que ses ventes de serveurs, services et logiciels IBM aient stagné à 24,8 milliards de dollars alors qu'en réalité elles ont chuté à 23,7 milliards de dollars.

Conséquence, dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse de New York mercredi, l'action IBM perdait 5,8% à 175,9 dollars vers 23h50 (heure française).

- 15% de ventes dans les BRIC

Pourquoi une telle baisse des ventes? Celle-ci s'explique en partie en grande partie par la diminution des ventes dans les pays en forte croissance économique : -15% de revenus dans les BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), idem dans la région Asie-Pacifique. Cela se vérifie particulièrement en Chine où l'activité du groupe a plongé de 20% et même de 40% pour les produits matériels comme les serveurs. En Amérique les ventes ont baissé de 1%, dans la zone Europe-Moyen Orient-Afrique, elle ont gagné un petit pour cent.

Pour justifier ces baisses, le directeur financier du groupe, Mark Loughridge, évoque des effets de change négatifs, notamment "un affaiblissement du yen" face au dollar. Cela explique selon lui le recul des ventes à hauteur de 2,5%. Autre facteur : la diminution des commandes par les entreprises contrôlées par l'État chinois due "au processus d'élaboration de nouveaux plans économiques", qui devraient selon lui s'achever mi-novembre.

Perte d'hégémonie généralisée

Les analystes extérieurs ont pour leur part souligné la stagnation des performances, même dans certaines régions où le groupe réalise traditionnellement d'importantes parts de son chiffre d'affaires. Un signe selon eux, qu'IBM a du lutter contre des vents contraires dans le monde développé et n'a pas encore retrouvé son hégémonie dans le domaine des services informatique, activité qui représente plus de la moitié de son chiffre d'affaires.

La douche froide sur le chiffre d'affaires a éclipsé des bénéfices trimestriels meilleurs que prévu. En effet, le bénéfice net a augmenté de 6% à 4 milliards de dollars, et le bénéfice par action hors exceptionnels, qui sert de référence pour les entreprises américaines, a dépassé de 3 cents la prévision moyenne des analystes, à 3,99 dollars.

A l'avenir, IBM pourrait céder au chinois Lenovo des serveurs entrée de gamme x86, d'autant qu'il lui avait déjà cédé ses ordinateurs personnels, mais robablement pas avant 2014.