Innovation : les 5 tendances à éviter en 2013

Par Mounia Van de Casteele  |   |  745  mots
Le QR code. Copyright Reuters
La chaîne financière américaine, CNBC, dresse le top 5 des innovations à mettre de côté en 2013 ... pour ne pas nuire à l'activité de l'entreprise.

Les innovations technologiques ont la cote. Et le salon LeWeb'12, qui s'est achevé la semaine dernière, l'a confirmé. Mais le succès n'est pas toujours au rendez-vous. En cette saison propice aux prévisions, la chaîne financière américaine CNBC dresse le top 5 de celles qu'il faut éviter en 2013. Des tendances à ne pas suivre, selon l'auteur, pour ne pas faire perdre son temps à l'entreprise.

? QR Codes

Un beau flop. Ces codes à barres carrés à deux dimensions ont rapidement fleuri sur les publicités, emballages de produits, et même sur des affiches de magasins à la fin des années 2000. A la base, le principe est simple : le consommateur prend ce code en photo avec son smartphone. Et grâce à une application dédiée, le client peut avoir accès à des informations sur le produit, voire télécharger un contenu marketing alléchant. Une idée novatrice qui n?a pas reçu le succès escompté.

Retour en Juin 2011. La société américaine d?analyse de données digitales comScore estime que quelque 14 millions d'Américains ont scanné les codes QR avec leurs téléphones mobiles. Cela paraît beaucoup - mais ça ne représentait que 6,2% de l'audience totale mobile. De plus, de nombreux consommateurs trouvent leur utilisation compliquée ou n'en voient pas l'utilité.


? Big Data

C'est l'un des plus grands défis de la décennie 2010-2020. Mais le journal met en garde quant à l'utilité et l'utilisation de ces "grosses données" ou "grande quantité de données" en français. Selon lui, le terme est devenu un "slogan amorphe qui couvre tout". Le "Big Data" implique en effet des millions, voire des milliards de points de données. Des données complexes utiles pour les prévisions météorologiques, ou pour Google qui analyse toutes les requêtes de recherche qu'il voit jour après jour.

Mais ce niveau d'analyse est probablement loin de celui d'une entreprise. La plupart des décisions sont en effet construites sur de petites données : des dizaines, des centaines ou des milliers de points de données. En outre, donner un sens à une masse de données est beaucoup plus difficile qu'on ne le pense. Mieux vaut affiner ses produits ou améliorer la relation clients, conseille-t-il.


? BYOD

L?approche BYOD ne semble pas être en odeur de sainteté non plus. Cette approche, qui consiste à utiliser ses équipements personnels (téléphone, ordinateur, tablette) pour le travail, afin d?être plus productif doit rentrer dans les m?urs progressivement. Le site met en effet l?accent sur les éventuels problèmes qui peuvent découler de cette nouvelle habitude.

Tout d?abord, l?auteur présume qu?il ne faut pas attendre un immédiat bon titanesque de la productivité. Ensuite, que va-t-il se passer lorsque les appareils des employés tomberont en panne et seront donc inutilisables pendant plusieurs semaines ? Sa conclusion : qui va piano va sano. Le mieux est de laisser cette approche entrer petit à petit dans les m?urs plutôt que de l?imposer de but en blanc.


? Gamification

Le "gaming" est une forme de marketing d'engagement. Il s'agit d'un concept qui vise à introduire les caractéristiques du jeu dans d'autres applications. Par exemple, organiser un jeu concours permet à une marque d'instaurer une relation particulière avec ses clients ou prospects. Objectif : accroître l'attachement à la marque et travailler la fidélité des clients à une marque. Mais l'auteur met en garde contre cette pratique, qui vise aussi à améliorer les ventes, la productivité des employés, voire autre chose dans un certain temps.

En psychologie organisationnelle, c'est ce qu'on appelle l'effet Hawthorne. Les gens commencent à travailler plus dur parce que la direction leur accorde plus d'attention. Mais finalement, les effets s'estompent pour revenir à des niveaux normaux, parce que les gens profitent du jeu et de l'opportunité de gain sur le coup mais ne vont pas pour autant s'intéresser à la marque sur le long terme une fois l'opération terminée.

? Internet grand public

Pour finir, l'auteur met l'accent sur le boom des entreprises crées sur Internet. Il est très facile de lancer une start-up aujourd'hui. Mais combien survivent, ou tout du moins ne tombent pas dans l'oubli ? Selon lui, mieux vaut prendre le temps de réfléchir à ce qui pourrait devenir une valeur durable pour une cible visée, que transformer chaque idée en un site ou une application.