La patronne de Facebook pleure au travail, mais pas à cause de son salaire ni du cours de l'action

Par latribune.fr  |   |  524  mots
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Toujours prompte à défendre la cause des femmes au travail, la directrice générale du réseau social, Sheryl Sandberg, a livré ses émotions personnelles dans une interview confession.

Cela ressemble à s?y méprendre à une des innombrables confessions un rien niaises que l?on peut retrouver à longueur de pages sur Facebook. La directrice générale de Facebook, Sheryl Sandberg, a ainsi déclaré ce samedi dans une interview que ce n'était pas un problème que les femmes pleurent sur leur lieu de travail, partagent des émotions et assument leur féminité. "Moi-même il m'arrive de pleurer au travail" a-t-elle déclaré au journal d'affaires indien Mint, estimant qu'une femme n'est "jamais tout à fait la même du lundi au vendredi", et est encore une autre "les nuits et le week-end".

26 millions de dollars de revenus en 2012

"Je considère que nous sommes tous des êtres émotionnels et c'est très bien de partager cette émotion au travail" a poursuivi Sheryl Sandberg qui, à 43 ans, a été citée par Time magazine dans sa liste des 100 personnalités les plus influentes dans le monde. Avec son livre "En avant toutes, les femmes, le travail, et le pouvoir" publié il y a deux mois et qui parade en tête des best-sellers, Sheryl Sanders s'est taillée une renommée impressionnante. Dans cet ouvrage, le numéro deux de Facebook, mariée et mère de deux jeunes enfants, invite les femmes à faire preuve de plus d'ambition dans leur carrière professionnelle.


En leur recommandant aussi vivement "d'allier gentillesse et insistance" dans leur demande d'augmentation de salaires ou de promotions, Sheryl Sandberg s'est attirée les louanges d'admirateurs qui y ont vu une nouvelle vision féministe, et l'opprobre de critiques qui estime qu'elle omet de mentionner le prix à payer pour ces femmes qui veulent mener de front famille et carrière. La directrice générale semble d?ailleurs exceller dans ll'exercicequ'elle préconise puisqu?elle a gagné en 2012 26,2 millions de dollars (20,3 millions d'euros) en salaire, bonus et actions.

Une chute du titre de 30% en un an

On l?aura compris, les causes des larmes de cette dame qui n?est pas de fer n?ont rien à voir avec des considérations bassement matérielles. Heureusement, car si son dépit se mesurait à l?évolution du cours de l'action Facebook, c?est un torrent de larmes qu?elle déverserait chaque jour. Le titre du géant américain des réseaux sociaux a clôturé vendredi à 26,25 dollars. Soit une chute de plus de 30% depuis son entrée en fanfare sur le Nasdaq il y a tout juste un an, à 38 dollars.,

Préparée avec un enthousiasme digne des grandes heures de la bulle internet, l'aventure boursière de Facebook avait rapidement tourné au désastre. L'action s'était très vite effondrée, pour tomber jusqu'à un plus bas de 17,73 dollars en septembre. Le groupe a depuis peu à peu redressé la barre, en prouvant entre autres qu'il est capable de s'adapter à l'essor des connections à internet depuis un smartphone, et même d'en retirer des recettes publicitaires.
Les craintes désormais concernent une supposée lassitude des internautes, surtout les plus jeunes, pour le réseau au 1,1 milliard de membres, jugé moins "cool" que d'autres sites comme Twitter par exemple.