Pour trouver un emploi, ne comptez pas trop sur les réseaux sociaux

Par Baptiste Piroja-Pattarone  |   |  368  mots
"En trois ans à peine, les entreprises ont augmenté leur présence sur les réseaux sociaux de près de 50%." selon l'étude
A peine 2% des candidats à un emploi sont engagés grâce aux réseaux sociaux, selon une étude du site de recherche d'emploi Stepstone et de données fournies par la TNS Sofres sur 7 pays européens.

Pour trouver un job, faut-il forcément passer par les réseaux sociaux ? Les candidatures envoyées en réponse à des annonces sur des sites spécialisés ou dans la presse sont-elles maintenant has-been ? Pas vraiment, si l'on en croit une étude menée en Europe par le site d'offres d'emploi Stepstone en complément de données relevées par l'institut de sondage TNS Sofres.

Alors que la moitié des sociétés les utilisaient il y a trois ans, près de 70% des entreprises ont recours aux réseaux sociaux aujourd'hui. Une avancée importante car elle permet de toucher des publics de plus en plus larges. Mais voilà, l'usage de Facebook, Twitter et Linkedin n'a pas vraiment l'efficacité escomptée. Dans le détail, "les réseaux sociaux ne pourvoient que 2% des postes vacants", d'après les conclusions de l'enquête.

62% des internautes se servent des réseaux contre 81% des sociétés

D'ailleurs, les entreprises pointent les mauvais résultats des réseaux en matière de recrutement. Seules 24 % des sociétés affirment être satisfaites du nombre de candidats obtenus par le biais de ce canal.  Au contraire, elles n'hésitent pas à se tourner particulièrement vers les sources internes (24,2%), les sites d'emploi (20,8%), et la presse (9,7%). 

Ce qui conduit l'étude à présenter les réseaux comme des solutions complémentaires en terme d'embauche. Plus précisément, ils représentent une aubaine pour diffuser l'image de la marque auprès des employés. C'est donc un bon outil de valorisation de l'entreprise. 76% des structures s'y appuient pour montrer un profil attrayant sur internet.

Attention à la vie privée

A l'inverse, il est indéniable que les entreprises profitent de Facebook par exemple pour trouver des informations complémentaires sur le candidat. L'étude met en avant que "les informations tirées des réseaux sociaux ont positivement influencé la décision d'embauche dans près de la moitié des cas mais ont mené au rejet du candidat dans un quart des cas". Cette pratique est même reconnue et légale aux Etats-Unis dans le dessein d'écarter un candidat. Au contraire, l'étude met en garde contre ces dérives.