Les conseils du CSA à Netflix pour éviter de "standardiser la création"

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  214  mots
La ministre de la Culture Fleur Pellerin avait au contraire estimé que ces algorithmes permettent d'aider le public à s'orienter parmi la multitude de contenus.
Le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel Oliver Schrameck estime que la recommandation humaine doit être favorisée, au détriment de l'automatique, puisqu'elle offre plus de liberté de choix.

Dangereux, les algorithmes de recommandation automatique type Netflix ? À en croire les déclarations prononcées mardi 2 décembre par le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) Olivier Schrameck lors du Forum de Tokyo sur la culture et le numérique, ils risquent d'"enfermer [le consommateur] dans ses propres goûts au détriment de la découverte", voire de "standardiser la création, dictée par les attentes du public".

Face à la recommandation automatique (en fonction de l'âge, du genre du programme, du nombre d'heures de consommation), la recommandation humaine et éditoriale doit être privilégiée, "comme sur Filmo TV ou sur le service OCS Go d'Orange", a estimé Olivier Schrameck car elle "contribue à la liberté de choix des utilisateurs et privilégie leur sens de la découverte".

À contre-sens de Fleur Pellerin

Sans jamais citer la marque, la ministre de la Culture Fleur Pellerin avait, elle, donne en exemple le 17 octobre l'algorithme de Netflix en appelant de ses vœux des "offres plus ergonomiques, avec des catalogues plus fournis".

"Il faut aider le public à se frayer un chemin dans cette multitude de contenus et à aller directement aux contenus qui vont être pertinents pour lui, pour ses goûts, son intérêt, ses souhaits", avait-elle déclaré.