Présidentielle 2017 : la campagne de Macron a bien été la cible de hackers

Par latribune.fr  |   |  299  mots
L'équipe d'Emmanuel Macron s'était déjà plainte d'être la cible de cyberattaques, mais sans dévoiler de réelles preuves.
Ces cyberattaques proviennent du groupe de hackers Pawn Storm, accusé par les Etats-Unis d'agir pour le compte des renseignements russes. Les autorités françaises comme les experts qui ont identifié les attaques se refusent à reconnaître un tel lien.

Des chercheurs épaulés par la société japonaise d'anti-virus Trend Micro affirment que la campagne d'Emmanuel Macron a fait l'objet de cyberattaques de la part de hackers. En charge du numérique pour le candidat d'En Marche!, Mounir Mahjoubi a confirmé par téléphone à l'Associated Press (AP) ces intrusions, mais assure qu'elles ont toutes été déjouées.

Selon lui, ces attaques datent de décembre dernier. L'équipe d'Emmanuel Macron s'en était déjà plainte, mais sans dévoiler de réelles preuves. Le rapport de Trend Micro, basé sur l'analyse de près de 160 cyberattaques, affirme que les hackers ont développé un site factice pour récupérer les mots de passe des membres du staff d'En Marche !.

Des attaques orchestrées par les renseignements russes ?

Trend Micro attribue la paternité de ces attaques au groupe de hackers Pawn Storm. Les agences d'espionnage américaines accusent cette entité d'agir pour le compte des renseignements russes, rappelle AP. Or, le lien n'étant pas avéré, Trend Micro ne s'est pas risqué à exprimer une telle affirmation. Les officiels français se sont également gardés de faire un lien direct entre ces attaques et le Kremlin. Ce dernier a constamment nié ces accusations.

La campagne présidentielle française semble s'être passée sans encombre jusqu'au premier tour le 23 avril. Les observateurs craignaient une suite d'attaques comme aux Etats-Unis. Outre-Atlantique, la présidentielle a été perturbée par des hackers, soupçonnés d'être soutenus par Moscou, qui ont fait fuiter des e-mails du Comité national démocratique et d'autres acteurs politiques. WikiLeaks et des sites web plus officieux ont notamment publié les documents à charge contre la candidate démocrate.

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