Mariage Orange-Bouygues Telecom : rien n'est encore joué

Par latribune.fr  |   |  373  mots
Martin Bouygues s'offre quelques jours de plus, jusqu'à dimanche, pour vendre - ou pas - sa filiale.
Alors qu'initialement, Orange et Bouygues s'étaient donné jusqu'à ce jeudi pour décider d'un rachat de Bouygues Telecom par l'opérateur historique, ceux-ci vont prendre quelques jours de plus, jusqu'à dimanche, pour se prononcer.

Il faudra encore patienter pour savoir si le marché français des télécoms repassera à trois opérateurs. Orange et Bouygues s'étaient pourtant donné jusqu'au 31 mars, c'est à dire ce jeudi, pour décider d'un mariage entre l'opérateur historique et Bouygues Telecom. Mais d'après Les Echos, le verdict ne tombera finalement que dimanche.

D'après le quotidien, une dernière rencontre entre Stéphane Richard, le PDG d'Orange, et Martin Bouygues est prévue ce jeudi à 8h. Ce dernier se serait donné jusqu'à dimanche pour décider une fois pour toute s'il vend sa filiale, au terme d'un conseil d'administration prévu le même jour. Si aucun accord n'est trouvé, Bouygues Telecom continuera donc son cavalier seul.

Des négociations difficiles

Mercredi en fin d'après-midi, les conseils d'administration d'Orange et de Bouygues se sont réunis pour faire le point sur les très difficiles négociations en cours. Dans un court communiqué publié jeudi matin, avant l'ouverture des marchés, Bouygues juge que rien n'est ficelé et confirme se donner plus de temps:

"Le conseil d'administration réuni le 30 mars 2016, a constaté que les négociations entre Orange et Bouygues n'étaient pas suffisamment avancées. Il se réunira donc avant la fin du week-end prochain afin de prendre une position définitive sur la poursuite de ce projet de rapprochement."

Même son de cloche du côté d'Orange. Dans un communiqué publié au même moment, l'ex-monopole d'Etat explique que "[son] conseil a pris acte du fait que les négociations n'étaient pas suffisamment avancées", et qu'il le réunira de nouveau pour faire le point "d'ici le [dimanche] 3 avril".

Des désaccords sur la valorisation

Concrètement, si le principe d'une participation de 12% du groupe Bouygues dans Orange en échange de la cession de Bouygues Telecom, à laquelle s'ajouterait un apport en cash, semble acquis, la question de la valorisation de cette participation se poserait toujours.

La part de l'Agence des participations de l'Etat, qui risque d'être diluée, est aussi un sujet. L'Etat détient actuellement 23% d'Orange et ne voudrait pas descendre sous 20%. Selon Le Figaro, Bercy conteste notamment les montants retenus pour la valorisation de Bouygues Telecom et d'Orange.