Orange-Bouygues Telecom : « Beaucoup de choses restent en suspens »

Les conseils d’administration d’Orange et de Bouygues se réunissent ce mercredi pour faire le point sur la cession de Bouygues Telecom.
Stéphane Richard, le PDG d'Orange.

C'est la dernière ligne droite. Les conseils d'administration d'Orange et Bouygues devaient se réunir en fin d'après-midi mercredi pour faire le point sur les très difficiles négociations en cours sur le projet de cession de l'opérateur Bouygues Telecom, alors que la date butoir fixée au 31 mars se rapproche, selon des sources concordantes. A l'issue de ces réunions, les groupes devraient communiquer leurs intentions, ont indiqué plusieurs sources.

Si l'annonce d'un accord semble compliquée, tant les questions en suspens restent nombreuses, Orange et Bouygues, ainsi que SFR et Free-Iliad qui négocient la reprise d'une partie des actifs de Bouygues Telecom, pourraient se donner un peu plus de temps -- quelques jours au plus -- ou décider de jeter l'éponge. "Puisqu'on a annoncé la date (butoir) du 31, il faut donner des réponses au marché", a souligné un interlocuteur proche du dossier. Mais "il y a beaucoup de choses qui restent en suspens avec beaucoup d'acteurs, c'est compliqué", a-t-il prévenu.

Bercy n'est pas satisfait

Bouygues espère vendre sa filiale télécoms pour un total de quelque 10 milliards d'euros, le montant qu'avait mis sur la table Patrick Drahi, principal propriétaire de SFR, lors de son offre il y a six mois qui avait été rejetée. Son patron Martin Bouygues a donné jusqu'à la fin mars à ses concurrents pour trouver un accord, faute de quoi il compte continuer en "stand alone" de façon indépendante. Si le principe d'une participation de 12% du groupe Bouygues dans Orange en échange de la cession de Bouygues Telecom, à laquelle s'ajouterait un apport en cash, "semble acquis", la question de la valorisation de cette participation se pose toujours, selon une autre source.

La part de l'Agence des participations de l'Etat, qui risque d'être diluée, est aussi un sujet. L'Etat détient actuellement 23% d'Orange et ne voudrait pas descendre sous 20%. Selon le Figaro, Bercy conteste notamment les montants retenus pour la valorisation de Bouygues Telecom et d'Orange. Enfin, le partage des actifs de Bouygues Telecom pour éviter une situation de monopole n'est pas encore réglée. Les opérateurs doivent notamment se répartir les salariés du groupe tandis que l'Etat est attentif à ce que l'opération se fasse sans aucun licenciement et que les syndicats disent leur inquiétude. Orange et Bouygues Telecom sont entrés en discussions le 5 janvier dernier en vue d'un rapprochement, qui ferait passer de quatre à trois le nombre d'opérateurs en France, et permettrait à tous de regonfler leurs marges.

(avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 30/03/2016 à 19:30
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Sans oublier Qu un recours auprès de L l ARCEP et de Conseil de la concurrence de la part de Vivaction est fort probable ! Orange n ouvrant pas son catalogue aux opérateurs alternatifs on retomberais dans un monopole ou plutot un oligopole !

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