Jean-Marie Messier en correctionnelle ce vendredi

Par latribune.fr  |   |  222  mots
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Huit ans après le scandale Vivendi Universal, Jean-Marie Messier va savoir si la justice française le juge responsable de malversations dans la gestion de son ex-société.

Le tribunal correctionnel de Paris va rendre sa décision, ce vendredi, dans le procès de Jean-Marie Messier. Ce dernier est poursuivi pour des délits présumés au moment des déboires de son ex-société Vivendi Universal en 2002.

Sept mois plus tôt, Jean-Marie Messier avait comparu pour plusieurs infractions. L'ancien chef d'entreprise emblématique des années 1990 est poursuivi pour "diffusion d'informations fausses ou trompeuses, manipulation de cours et abus de biens sociaux". Le parquet a requis sa relaxe au procès en juin 2010.

Les avocats de petits actionnaires, parties civiles, contestent ce réquisitoire de l'accusation, qu'ils dénoncent comme un geste "d'opportunité", allusion à la proximité de Jean-Marie Messier avec le pouvoir actuel. Il a jadis travaillé au cabinet d'Edouard Balladur, mentor de Nicolas Sarkozy.

Le parquet a demandé aussi la relaxe des six autres prévenus, quatre autres ex-dirigeants du groupe, dont l'ancien bras droit de Jean-Marie Messier, Guillaume Hannezo, et deux autres personnes, dont le canadien Edgar Bronfman Jr, directeur général de Warner Music, jugé pour "délit d'initié".

Partie civile, la société Vivendi ne demande pas de réparation à ses ex-dirigeants. Elle a été déclarée coupable en janvier 2010 aux Etats-Unis par un jury populaire sur faits d'information fausse, à la suite d'une procédure en nom collectif ("class action").