François Hollande s?est enfin adressé au monde de la culture. Le candidat socialiste à la présidentielle a écrit à la Société des auteurs et des compositeurs dramatiques (SACD) pour lui faire part des grandes lignes de son programme culturel. Se disant « affecté » par les difficultés qu?on ressenti les auteurs et autres créateurs de dialoguer avec le PS, il a annoncé « l?acte deux de l?exception culturelle française »:  « un grand chantier » pour adapter la gestion collective, la lutte contre la contrefaçon, la copie privée ou la chronologie des médias aux enjeux actuels de la culture à l?ère du numérique.

De nouvelles ressources pour les créateurs

A l?heure où les opérateurs télécoms conspuent les taxations dont ils font l?objet, et critiquent notamment « la cagnotte » du Centre National du Cinéma, François Hollande a émis un « objectif clair : trouver de nouvelles ressources pour assurer la pérennité du financement, non seulement des créateurs mais des industries culturelles, en y faisant entrer de nouveaux acteurs ». Il s?est dit « inquiet » de la situation de l?audiovisuel, « contributeur essentiel au financement de la création ». Le candidat est surtout préoccupé par la situation du premier argentier du cinéma français Canal Plus, qui s?apprête à faire face à la concurrence d?un nouvel entrant, Al Jazira. L?arrivée des qataris « pose de véritables questions », assène le candidat.

Actée, l?abrogation de l?Hadopi, se fera en concertation avec l?ensemble des acteurs. En contrepartie, François Hollande souhaite « un renforcement des moyens » des ayants droit dans leur lutte contre le piratage, mais aussi « la création de fonds d?aides » destinées à aider les plateformes légales à « devenir enfin compétitives et capable d?abonder à la fois les créateurs et les acteurs industriels de la création ». Pour l'instant, on ne sait pas quels acteurs devront remettre au pot.