Michel Combes pourrait tailler dans les effectifs de SFR

Par latribune.fr  |   |  286  mots
Michel Combes, le PDG de SFR.
Le PDG de l’opérateur au carré rouge a prévenu mercredi que "des adaptations seront nécessaires" pour que le groupe "puisse rester compétitif". D’après lui, celles-ci n’interviendront qu’après juillet 2017, au terme d’un accord sur l’emploi.

Lors d'un voyage à New York la semaine dernière, Patrick Drahi, le patron d'Altice, maison-mère de SFR, avait jugé que le numéro deux français des télécoms était « en sureffectif ». Ce mercredi, Michel Combes, le PDG de l'opérateur en a remis une couche. A l'en croire, SFR devra adapter ses effectifs après mi-2017 pour rester compétitif face à ses concurrents sur un marché français des télécoms très concurrentiel, a-t-il déclaré lors d'une audition à l'Assemblée nationale.

« Il est assez évident que des adaptations seront nécessaires pour que SFR puisse rester compétitif sur le marché très difficile qui est le nôtre, a souligné le patron. Nous avons pris des engagements sur l'emploi à la demande du gouvernement et des partenaires sociaux. Nous respecterons évidemment ces engagements même s'il s'agit d'une situation inédite, frustrante pour les salariés (...) et pénalisante pour l'entreprise. »

Crainte des syndicats

En rachetant SFR au groupe Vivendi en 2014, Patrick Drahi s'était engagé à ne pas toucher à l'emploi pendant trois ans, soit jusqu'en juillet 2017. Il a toutefois relancé récemment les craintes d'un plan social, en évoquant devant la presse des problèmes d'effectifs chez SFR. Le groupe, qui a dit consulter à ce sujet les partenaires sociaux, entend simplifier l'organisation de SFR, issue du rapprochement de plusieurs entreprises, en unifiant notamment les systèmes d'information et les fonctions support.

Concurrents de SFR, Bouygues Telecom a déjà mis en œuvre plusieurs plans sociaux tandis que l'opérateur historique Orange a décidé de ne pas remplacer une partie des départs en retraite.

(avec Reuters)