Orange-Bouygues Telecom : le mariage, c’est maintenant ?

Par latribune.fr  |   |  393  mots
Les discussions à quatre achoppent encore notamment sur la valeur de l'opération et le partage des fréquences et des actifs, a précisé un porte-parole d’Orange.
L’opérateur historique dément toutes les informations de presse concernant un accord avec Free et Numericable-SFR sur un partage des actifs de Bouygues Telecom. Toutefois, il affirme que les pourparlers pourraient s’achever très prochainement.

La planète télécoms est sur le qui-vive. Tous les professionnels du secteur attendent désormais avec impatience l'annonce d'un rachat de Bouygues Telecom par Orange. Beaucoup imaginaient que Stéphane Richard, le PDG de l'opérateur historique, profiterait des résultats annuels du groupe, ce mardi, pour en parler...

Il faut dire que plusieurs informations de presse ont assuré, ces jours derniers, que les opérateurs se seraient entendus sur un mode de partage des actifs de Bouygues qui pourrait être accepté par l'Autorité de la concurrence. Et ce lundi, les titres des acteurs flambaient : en milieu de matinée, le titre de Numericable-SFR a bondi de 8,80%, tandis qu'Orange progressait de 4,13%, Iliad la maison mère de Free de 4,02%, et Bouygues de 5,86%.

« Orange dément tout accord »

Mais contacté par La Tribune ce lundi, Orange « dément formellement toutes ces informations ».

« On dément qu'il y a un accord sur le partage des actifs de Bouygues Telecom, explique-t-on chez l'opérateur. On n'est pas prêt à lancer quoi que ce soit. Les négociations se poursuivent. Et il n'y aura pas d'annonce demain. On n'est ni en avance ni en retard : Stéphane Richard l'a déjà dit : il souhaite que les discussions aboutissent d'ici la fin du mois de février, au pire début mars. »

Reste que la semaine dernière, les discussions se sont accélérées, Orange ayant mis la pression sur ses partenaires pour ne pas voir s'éterniser les discussions. « La dynamique a repris », a précisé une source du secteur des télécoms à l'AFP.

Le partage des actifs n'est pas bouclé

Les discussions à quatre achoppent encore notamment sur la valeur de l'opération et le partage des fréquences et des actifs, a précisé le porte-parole. La part de l'Etat, qui détient aujourd'hui 23% de l'Orange, et qui pourrait être amenée à baisser, est aussi une préoccupation. L'Etat ne voudrait pas voir sa part descendre sous 21%, selon Les Echos, alors qu'Orange souhaite faire entrer Bouygues à son capital pour financer l'opération. Selon l'actionnaire public, cette part ne devrait pas excéder 10%.

Free serait intéressé par le réseau et les fréquences, tandis que les clients seraient partagés entre les trois opérateurs Free, SFR et Orange, et possiblement Coriolis, aussi intéressé par la branche entreprise.