Orange va recruter 1.000 personnes de plus d’ici à 2018

Par latribune.fr  |   |  354  mots
"La direction a convenu qu'elle avait sous-estimé les flux vers les services clients et que les services techniques étaient de plus en plus démunis", déclare SUD.
Si la direction de l’opérateur historique justifie ces embauches par "une hausse des activités plus importante que prévue", les syndicalistes de SUD y voient "la reconnaissance de l’insuffisance des effectifs".

Le nombre de recrutements chez Orange passera de 6.000 à 7.000 entre 2016 et 2018, soit 1.000 de plus que prévu, a-t-on appris mardi de sources concordantes. Le PDG d'Orange, Stéphane Richard, accompagné du directeur des ressources humaines Jerôme Barré, a fait cette annonce à l'occasion d'un rendez-vous avec les syndicats fin septembre sur les questions touchant à l'emploi, précise un communiqué de SUD, troisième force syndicale au sein de l'entreprise. "La direction a convenu qu'elle avait sous-estimé les flux vers les services clients et que les services techniques étaient de plus en plus démunis", déclare SUD pour qui cette annonce "répond partiellement aux demandes des organisations syndicales qui réclament des recrutements en nombre pour combler les 20.000 départs (18.000 Equivalent Temps Plein)" en retraite annoncés dans le même temps.

"C'est enfin la reconnaissance de l'insuffisance des effectifs que nous dénonçons depuis des années. C'est un peu plus qu'un recrutement pour trois départs", s'est félicité Christian Pigeon, représentant du syndicat, tout en estimant que "cela reste insuffisant". Il a en revanche regretté "pour l'année 2015 encore, le non-respect de l'accord égalité professionnelle du 9 juillet 2014, avec seulement 24,6% de recrues féminines alors que l'entreprise s'était engagée à respecter l'objectif de 36% qui est le taux de féminisation des effectifs".

Une charge de travail "en hausse constante"

SUD déplore également "l'augmentation de la sous-traitance à 23% des effectifs" ainsi qu'"une charge de travail et une pression en hausse constante" pour les salariés, citant en exemple une "grève à 80%" des "chargé-es d'affaires" de l'unité d'intervention des Pays-de-Loire le 28 septembre qui "illustre la colère qui gronde dans les services". Le syndicat réclame aussi "l'aboutissement des négociations entamées depuis plusieurs mois sur la reconnaissance des qualifications".

Interrogée par l'AFP, Orange a confirmé "7.000 recrutements en CDI en France au lieu de 6.000 sur 2016, 2017 et 2018", dans les métiers liés à l'innovation, les nouvelles technologies et le service client, dont "1.000 sont déjà intervenus au premier semestre 2016". Le groupe explique sa décision, suite "à une hausse des activités plus importante que prévue".

(avec AFP)