Technologies de l'information : pourquoi la France est seulement 26e au classement mondial

Par latribune.fr  |   |  543  mots
La France est classé 55e pour l'accès à Internet dans ses écoles.
La France est classée seulement 26e pour ses capacités à tirer parti des technologies de l'information et de la communication afin de développer son économie. En cause: les taux d'imposition et le manque d'accessibilité à ces technologies, selon un rapport du Forum économique mondial.

La France tire-t-elle profit de son développement des technologies de l'information et de la communication (TIC) ? Oui, mais elle peut faire beaucoup mieux, si l'on en croit le rapport mondial sur les technologies de l'information 2015 du Forum économique mondial, publié mercredi 15 avril. Cette étude a mesuré à travers 10 catégories (usage des TIC dans le monde de l'entreprise, utilisation des TIC par l'Etat...) la capacité de 143 pays à exploiter le potentiel des TIC pour favoriser leur transformation sociale et économique.

Alors que la France est la 5e ou 6e puissance mondiale, elle ne figure que 26e dans ce classement et a perdu trois places depuis 2012. En dépit des inivaitives du gouvernement français soulignées par le rapport, l'Hexagone est à la traîne derrière Singapour (1er), l'Allemagne (13e), la Belgique (24e) et même l'Estonie (22e), pourtant 101e puissance économique mondiale d'après les chiffres de la Banque mondiale en 2013.

Les domaines où le bât blesse

  • Un marché jugé trop rigide

Le rapport pointe "les rigidités du marché" en France, classée seulement 45e, avec une note de 4,7 sur 7, dans la catégorie "environnement entrepreneurial et innovation", sous la moyenne des pays jouissant d'un haut revenu. En cause: des taux d'imposition jugés trop élevés. La France est classée à la 135e place sur la base de ce seul critère.

Toujours dans la catégorie  "environnement entrepreneurial et innovation", si les formations délivrées par les écoles de management sont jugées bonnes (8e place mondiale), la lourdeur des procédures pour lancer une entreprise dans les TIC est aussi mentionnée. L'Hexagone est ainsi placé 35e dans cette sous-catégorie.

  • L'accessibilité jugée insuffisante

Autre déception: l'accessibilité aux TIC, domaine dans lequel la note de la France (5,2 sur 7) est en deçà de  la moyenne des pays à haut revenu. Dans cette catégorie, elle pointe à la 73e place. En cause, les prix trop élevés pour certaines offres mobiles (la France est au 118e rang dans cette sous-catégorie) et les abonnements Internet, juge le rapport. L'Hexagone est toutefois classé numéro 1 pour son marché très concurrentiel dans le monde de l'Internet et de la téléphonie mobile.

  • Des retards dans les abonnements mobiles, le B-to-B

Si dans les usages des TIC au sein des entreprises, la France atteint la 20e place, elle accuse un retard dans le B-to-B sur Internet (activités d'entreprises dédiées à une clientèle d'entreprise), et pointe au 44e rang dans cette sous-catégorie.

En outre, le retard de l'accès à Internet dans les écoles est mis en exergue par le rapport. Le pays est situé à la 55e place dans cette sous-catégorie.

Enfin, si en ce qui concerne les usages individuels en général, l'Hexagone pointe seulement à la 24e place, il le doit notamment à sa piètre performance (96e pays) dans le nombre d'abonnements mobiles pour 100 habitants.

La France numéro 1 dans les services en ligne gouvernementaux

Reste des domaines où la France est particulièrement en avance dans les TIC. Les e-service du gouvernement sont les plus performants du monde, selon le rapport, et les citoyens sont très actifs dans le domaine de "l'e-participation". La France est placée 4e dans cette sous-catégorie.