Seulement 17% des abonnés au mobile vont sur Internet

Par J.-B.J.  |   |  311  mots
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La plupart des portables et autres smartphones qui sont censés pouvoir se connecter à Internet restent à l'écart du Web. Selon la dernière étude GfK , le chiffre d'affaires des contenus sur mobile ne progresse pas.

C?est l?histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide. Selon les derniers chiffres publiés le 8 décembre par l?institut GfK, 7 millions de personnes se connectent à Internet grâce à leur téléphone mobile. C?est 19% de plus en 3 mois, 67% de plus en un an ! Une croissance extraordinaire.

Pourtant cette proportion de  " mobinautes " paraît très faible si on la compare au potentiel du parc des téléphones mobiles. Selon le même GfK, 60% des téléphones mobiles actifs en France permettent techniquement de se connecter à Internet. Mais ils ne seraient donc que 17% à le faire effectivement. Bien sûr cela dépend des forfaits. Car de nombreux " webphones " sont achetés par des personnes qui ne prennent pas le forfait correspondant.

Autre leçon étonnante de cette étude, le chiffre d?affaires des contenus mobiles vendus en 2010 ne progresse pas ! Il est même en légère baisse à 168,2 millions d?euros contre 170,7 millions en 2009. Principal responsable, la baisse de la vente des sonneries pour mobiles qui avait gonflé le marché pendant des années.

Effet déflationniste des jeux sur les Applications stores

Autre facteur, les jeux proposés sur les plateformes d?application pour mobile sont bien moins chers que les traditionnels jeux Java proposés via les portails des opérateurs. Alors que le téléchargement de ces jeux classiques coûte en moyenne 4,80 euros l?unité, Frédéric Patissier, chef de groupe contenus mobiles chez GfK souligne que " 80% des jeux proposés sur l?AppStore d?Apple sont gratuits ou d?un prix moyen total affiché inférieur à 1 euro ".

Malgré cet effet déflationniste, l?engouement pour les jeux sur smartphone est tel que le marché parvient à croître légèrement en valeur. 52% du chiffre d?affaires des ventes de contenus mobiles en viendraient en France des jeux.